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E. Zemmour : "L'école doit être un modèle d'intégration"

Emmanuel Zemmour.[XAVIER LEOTY / AFP]

Près de trois semaines après le début de l’affaire Leonarda, les lycéens et étudiants ont prévu de manifester de nouveau mardi 5 et jeudi 7 novembre dans toute la France pour protester contre les expulsions de jeunes étrangers scolarisés. Une nécessité, selon le président du syndicat étudiant Unef, Emmanuel Zemmour. 

 

Pourquoi appelez-vous à la poursuite des manifestations ?

Nous avons interpellé le gouvernement pour poser la question d’une meilleure prise en compte de la scolarité des jeunes étrangers dans les critères de régularisation. Pour l’instant, la réponse qui nous a été faite concernait un cas précis, celui de Leonarda Dibrani. Ce que nous attendons maintenant, c’est une réponse politique globale. Depuis la suppression de la circulaire Guéant [qui restreignait la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France, ndlr], peu de choses ont été entreprises.

 

Vous attendez-vous à une mobilisation importante ?

Certains lycéens se sont déjà mobilisés dès lundi, ce qui montre qu’ils sont déterminés et que les revendications qui étaient les leurs il y a deux semaines sont toujours d’actualité.

 

Ne craignez-vous pas de faire le jeu de l’opposition ?

Nous ne sommes pas dans une démonstration de force, mais à la recherche d’un dialogue serein. L’école républicaine doit être un modèle d’intégration. Nous n’acceptons pas que ce modèle soit sacrifié par le gouvernement.

 

Pourquoi vous mobiliser davantage sur ce sujet plutôt que sur d’autres, comme le chômage des jeunes par exemple ?

Nous n’avons pas de dossiers plus prioritaires que d’autres et descendre dans la rue n’est pas le seul moyen de mobilisation. L’Unef se mobilise au quotidien sur les questions d’emploi des jeunes. Nous nous battons par exemple pour améliorer l’université et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et non diplômés. Des campagnes ont également été menées pour un RSA pour les moins de 25 ans ou une aide à la recherche d’un premier emploi.

 

Prévoyez-vous d’organiser de nouvelles actions si vous n’obtenez pas satisfaction ?

Nous n’en sommes pas là pour l’instant. Nous avions appelé à la mobilisation avant même l’affaire Leonarda, nous verrons bien si le gouvernement est à l'écoute et décide ou non de défendre l'école républicaine. Le fait que le Président se soit prononcé pour sa sanctuarisation est déjà un signe positif. A la suite de cette manifestation, nous espérons une concertation à Matignon pour parler plus spécifiquement de la scolarité des jeunes étrangers.

 

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