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Braqueur tué : la garde à vue du bijoutier prolongée

Devanture de la bijouterie où un braqueur a été tué, le 29 novembre 2013 à Sézanne (Marne) [Alain Julien / AFP]

La garde à vue du bijoutier qui a tué jeudi avec un pistolet un braqueur récidiviste dans son commerce à Sézanne (Marne) a été prolongée vendredi de 24 heures, a annoncé le procureur de Châlons-en-Champagne, Christian de Rocquigny.

 

Ce dernier s'est dessaisi du dossier au profit du pôle de l'instruction de Reims, qui devrait ouvrir samedi matin une information judiciaire.

Le bijoutier de 54 ans a été transféré dans la soirée de vendredi à la section de recherche de la gendarmerie de Reims où il devait passer la nuit avant son déferrement au parquet dans la matinée de samedi.

"Je doute que le commerçant soit incarcéré", avait estimé lors d'un point presse le magistrat, même si l'enquête doit encore déterminer si le bijoutier a agi en "état de légitime défense".

"Pour qu'il y ait légitime défense il faut que l'attaque soit injustifiée, que la riposte soit simultanée et proportionnée", avait rappelé le procureur.

Selon les enquêteurs, le bijoutier, qui avait une autorisation préfectorale pour détenir un pistolet automatique, avait tiré alors que le malfaiteur tentait de se saisir de son arme, lors d'un corps à corps.

Son agresseur, un braqueur récidiviste âgé de 36 ans condamné notamment deux fois pour vol avec arme par la cour d'assises des mineurs des Yvelines et la cour d'assises du Val-de-Marne, souffrait de troubles du comportement et alternait les séjours en prison avec ceux en établissements psychiatriques, selon son avocat, Me Gérard Zbili.

L'autopsie, réalisée vendredi à l'institut médico-légal de Reims, a confirmé "les éléments très précis recueillis par les caméras de vidéo-surveillance situées dans la bijouterie qui éclairent très bien le déroulé des faits", a-t-on indiqué au parquet de Châlons.

"Un ou deux complices", qui attendaient à l'extérieur, avaient pris la fuite à bord d'une voiture qui était garée en double file et étaient toujours activement recherchés vendredi soir par les gendarmes.

 

 

Braquage dans la Marne : y a-il eu légitime défense ?

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