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Près de 8 agriculteurs sur 10 jugent le métier plus difficile qu'avant

Un agriculteur au volant de son tracteur près de Belfort dans l'est de la France, le 4 juillet 2013 [Sebastien Bozon / AFP/Archives] Un agriculteur au volant de son tracteur près de Belfort dans l'est de la France, le 4 juillet 2013 [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

Près de huit agriculteurs français sur dix (79%) considèrent qu'il est aujourd'hui plus difficile d'exercer leur métier qu'auparavant, selon un sondage Harris interactive rendu public mardi par le Conseil régional de Midi-Pyrénées qui l'avait commandé.

Ce sont surtout les femmes qui l'expriment (83%) ainsi que les agriculteurs ayant 45 ans ou plus (81%). Seuls 5% des agriculteurs interrogés estiment qu'il est plus facile que par le passé d'exercer le métier d'exploitant agricole, et 14% jugent que ce n'est ni plus ni moins facile.

Ce sondage a été réalisé par téléphone du 14 au 23 novembre 2013 auprès d'un échantillon de 808 "répondants représentatifs des agriculteurs français".

Le vice-président de la Région en charge de l'agriculture, Vincent Labarthe - lui-même producteur laitier conventionnel - a utilisé devant la presse le néologisme d'"aigriculteurs" pour qualifier les exploitants confrontés aux "difficultés financières et surtout existentielles". Il a insisté sur l'idée que la Région accompagnait le développement d'une "nouvelle forme d'agriculture" à travers un contact renoué entre agriculteur et consommateur ainsi que gràce à la valorisation de la qualité.

De son côté, le directeur régional de l'Alimentation et de l'Agriculture, Pascal Augier, a toutefois souligné qu'un autre sondage, publié en octobre en France, avait classé le métier d'agriculteur parmi les professions qui rendent "heureux".

En Midi-Pyrénées, le nombre d'exploitations agricoles a baissé de 20% en dix ans. La région en comptait 47.619 en 2010, soit 12.625 de moins qu'en 2000. Et "la perte des deux tiers des exploitants professionnels est à prévoir à l'horizon de 20 ans", selon un dossier communiqué par la Région.

Cependant, "après une période où on installait assez peu de jeunes, on retrouve à peu près 500 installations par an", a assuré devant la presse M. Augier. "On est très loin de renouveler les générations, qui est l'objectif qu'il faut viser (...) mais on est plutôt dans une phase de redémarrage", a-t-il dit.

La Région Midi-Pyrénées avait engagé fin 2011 un plan de 6 millions d'euros par an en faveur de la transmission des exploitations agricoles et l'installation de jeunes agriculteurs en Midi-Pyrénées.

L'enquête d'opinion Harris interactive est publiée avant le Salon international de la sécurité et la qualité alimentaire (SISQA) qui se tiendra du 12 au 15 décembre à Toulouse.

Ce salon, qui avait attiré l'an dernier quelque 60.000 visiteurs, met en vedette l'agneau laiton de l'Aveyron, l'ail rose de Lautrec ou encore la noix du Périgord. Il est en effet dédié aux 120 produits régionaux qui comportent un signe d'identification de la qualité et de l'origine.

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