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Lyon: SITL (ex-Fagor) placé en redressement judiciaire

Des salariés français de Fagor Brandt manifestent à Nanterre, le 22 novembre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Des salariés français de Fagor Brandt manifestent à Nanterre, le 22 novembre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

La société SITL, ex-usine du groupe FagorBrandt, en cessation de paiement depuis vendredi, a été placée jeudi en redressement judiciaire avec une période d'observation de 6 mois durant laquelle l’État soutiendra la recherche de repreneurs.

"Le tribunal de commerce de Lyon a placé l'entreprise SITL en redressement judiciaire le 2 janvier et ouvert une période d’observation de 6 mois", a indiqué le ministère du Redressement Productif dans un communiqué.

Ce dernier "appuiera, pendant cette période, l'administrateur judiciaire désigné et apportera son soutien à la recherche de repreneurs pour tout ou partie des activités".

"C'est un soulagement évidemment mais nous serons vraiment rassurés quand nous aurons l'assurance d'un redémarrage de l'ensemble des activités de SITL et en particulier celui des lave-linges, qui emploie plus de 300 salariés (sur les 409 du site, ndlr), a déclaré plus tôt à l'AFP un membre de l'intersyndicale CFE-CGC-CGT-FO-SUD à l'issue de l'audience au Tribunal de commerce de Lyon.

Selon le syndicaliste, la période de chômage partiel, concernant une grande majorité des salariés depuis le mois d'octobre, a été prolongée "jusqu'au 17 janvier". Un comité d'entreprise (CE) doit se tenir vendredi à 09H00.

Le ministère a également précisé qu'il avait "demandé au préfet du Rhône de recevoir les organisations syndicales pour leur faire part des processus en cours et ouvrir dès à présent une cellule de reclassement par départ volontaire".

La direction de SITL n'a pas pu être jointe jeudi après-midi.

Vendredi dernier, le dirigeant de l'entreprise Pierre Millet avait déposé une déclaration de cessation de paiement au tribunal de commerce, dans l'espoir, tout comme l'intersyndicale, d'un redressement judiciaire.

La situation était devenue critique pour SITL, qui, en plus de la fabrication de lave-linge, s'était lancée dans la construction de voitures électriques. Elle avait signalé mi-décembre ne pas être en mesure de payer les salaires de décembre.

"Au jour d'aujourd'hui, on n'a perçu qu'une partie de notre salaire de décembre, celle correspondant à la période de chômage partiel. Pour le reste, la situation doit normalement se régulariser dans les jours à venir", a précisé le syndicaliste.

La direction de l'ex-usine lyonnaise de FagorBrandt, placée début novembre en redressement judiciaire, avait dit avoir "espéré" que les 10 millions d'euros d'aide de l’État au groupe "auraient permis de redémarrer l'ensemble des activités".

Elle s'est demandée "pourquoi SITL n'en bénéficierait pas", rappelant que son ancienne maison mère s'était engagée à maintenir jusqu'en 2015 ses commandes au site, en pleine reconversion.

La Société d'Innovation et de Technologie (SITL) a été créée en avril 2011 par l'industriel Pierre Millet. Il avait racheté l'usine au groupe FagorBrandt, branche française de Fagor Electrodomesticos, pour la réindustrialiser et développer de nouvelles activités - notamment la production de véhicules utilitaires 100% électriques - afin de remplacer progressivement la fabrication des lave-linge.

"Ce projet, accompagné par les pouvoirs publics, n’a pas atteint les résultats escomptés, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées par l’entreprise", a expliqué le ministère dans son communiqué.

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