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Goodyear : première nuit d'occupation "dans le calme"

Mickaël Mallet, délégué CGT, le 7 janvier 2014 devant l'usine Goodyear d'Amiens. A droite: le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser [Denis Charlet / AFP] Mickaël Mallet, délégué CGT, le 7 janvier 2014 devant l'usine Goodyear d'Amiens. A droite: le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser [Denis Charlet / AFP]

Une centaine de salariés de l'usine de pneumatiques Goodyear d'Amiens-Nord, vouée à la fermeture, ont passé une première nuit sur place "dans le calme", après l'annonce mardi de l'occupation du site, a indiqué mercredi la CGT.

"Tout le monde est venu à son poste de travail comme d'habitude" même si "l'usine est arrêtée" et "ça s'est passé dans le calme, comme d'habitude, on a donné notre parole" de ne pas dégrader les outils de travail, a expliqué à l'AFP Mickaël Mallet, délégué CGT.

Les salariés attendent désormais "des réponses de la direction" sur une éventuelle réunion de négociations. L'avocat de la CGT, Me Fiodor Rilov, doit venir rencontrer les salariés "à 14H sur le parking" de l'usine, selon M. Mallet.

La CGT et les salariés de Goodyear à Amiens-Nord ont libéré mardi les deux cadres de l'usine qu'ils séquestraient depuis lundi matin, mais ont annoncé l'occupation du site pour maintenir la pression sur la direction et négocier au mieux les primes de départ.

Le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser et le directeur de production, Michel Dheilly, séquestrés le 7 janvier 2014 à l'usine Goodyear d'Amiens [Denis Charlet / AFP]
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Le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser et le directeur de production, Michel Dheilly, séquestrés le 7 janvier 2014 à l'usine Goodyear d'Amiens
 

Le directeur de production de l'usine, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines (DRH), Bernard Glesser, sont sortis mardi vers 15H30, encadrés par la police, sous les huées.

Les salariés comptent utiliser l'usine occupée et le stock de plus de 200.000 pneus que renferme le dépôt de l'usine, bloqué depuis mi-novembre, comme moyen de pression.

En séquestrant les deux dirigeants, ils espéraient renégocier le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de la direction, avec l'application d'une version "améliorée" d'un plan de départs volontaires (PDV) abandonné en 2012.

Selon le délégué CGT Franck Jurek, la direction France de Goodyear a appelé le syndicat mardi soir pour amorcer un processus de discussion. "Ils nous ont dit qu'on avait bien traité nos dirigeants et qu'il n'y a pas eu de débordements grâce à nous. Ils n'ont pas dit qu'on allait repartir à la table des négociations, mais ils nous ont dit qu'ils seraient susceptibles de nous revoir bientôt pour échanger", a-t-il expliqué mardi soir.

Des salariés de l'usine Goodyear emportent des documents le 7 janvier 2014 à Amiens [Denis Charlet / AFP]
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Des salariés de l'usine Goodyear emportent des documents le 7 janvier 2014 à Amiens
 

La CGT, ultra-majoritaire à Amiens-Nord, a sans succès multiplié ces derniers mois les procédures judiciaires pour faire annuler la fermeture de l'usine, annoncée le 31 janvier 2013, et les 1.173 suppressions de postes qu'elle risque d'entraîner. Début novembre, la direction de Goodyear avait clos la procédure d'information des représentants du personnel de l'usine en vue de sa fermeture.

Les salariés craignent désormais de recevoir leurs lettres de licenciement.

 

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