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Grève chez Sanofi: les départs de médicaments toujours bloqués à Marly

Le logo du groupe pharmaceutique Sanofi [Eric Piermont / AFP/Archives] Le logo du groupe pharmaceutique Sanofi [Eric Piermont / AFP/Archives]

Les sorties de médicaments du site Sanofi de Marly-la-Ville (Val-d'Oise) étaient de nouveau bloqués lundi par des salariés protestant contre la politique du groupe pharmaceutique en matière de salaires et d'emplois, a-t-on appris lundi de source syndicale.

"Les grévistes ont repris le filtrage de colis, à l'exception des colis urgents. Les revendications demeurent", a indiqué à l'AFP Thierry Bodin, représentant de la CGT, majoritaire sur ce site.

La direction a confirmé qu'"environ 25 personnes bloquent toujours Marly-la-Ville".

Dimanche, l'entreprise avait indiqué que les stocks de médicaments bloqués depuis mardi avaient été "libérés au cours du week-end". "Sanofi a pris la décision d’organiser la libération des commandes à destination des hôpitaux et grossistes depuis cette plateforme, pendant le week-end", précisait la direction dans un communiqué.

Un porte-parole a affirmé qu'il n'avait pas été fait appel aux forces de l'ordre, évoquant un "déblocage par des salariés non grévistes volontaires", "sans incident".

Selon Thierry Bodin, des assemblées générales sont organisées lundi sur tous les sites pour décider d'une journée nationale d'action. La CGT et Sud Chimie du site de Toulouse ont d'ores et déjà appelé les salariés à une demi-journée de grève et à un rassemblement à la mi-journée. Pour les syndicats, "la direction attaque la masse salariale par tous les côtés". Le site de Toulouse, consacré à la recherche et au développement, est en outre touché par un plan de restructuration du groupe pharmaceutique dans la recherche et le développement.

Ce plan prévoit la suppression nette de 186 postes en France sur près de 5.000 d'ici à 2015. A Toulouse, seuls 364 postes sur 617 doivent être maintenus dans trois nouvelles entités appelées à devenir autonomes d'ici 5 ans.

Des débrayages et des blocages de sites ont débuté mardi dans toute la France afin d'obtenir "une augmentation collective substantielle pour tous", "un engagement de maintien des sites, des activités et des emplois" et "la résorption de la précarité".

La direction a indiqué que "2% d'augmentations individuelles" seront accordés en 2014, soit une hausse "nettement supérieure" à l'inflation constatée en 2013.

Ce mouvement intervient alors que deux syndicats, la CFDT et la CFTC, ont donné leur accord aux mesures d'accompagnement d'un plan de restructuration prévoyant plus de 450 transferts et la suppression nette de 186 autres postes.

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