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Dieudonné de nouveau en garde à vue

Dieudonné M'’bala M'’bala à son arrivée le 13 décembre 2013 au tribunal à Paris [Joel Saget / AFP/Archives] Dieudonné M'’bala M'’bala à son arrivée le 13 décembre 2013 au tribunal à Paris [Joel Saget / AFP/Archives]

Dieudonné M'bala M'bala était en garde à vue mercredi pour la deuxième fois depuis mardi soir en raison d'une plainte pour violences déposée par un huissier auquel le polémiste était confronté dans les locaux de la brigade de recherches de la gendarmerie de Dreux.

 

La compagne de Dieudonné Noëmie Montagne était également présente dans les locaux de la gendarmerie mercredi, pour s'expliquer sur les faits qui se sont déroulés au domicile du polémiste, au Mesnil-Simon (Eure-et-Loir).

Lundi, deux huissiers de justice "se sont présentés aux alentours de 20h00 au domicile de Madame Noëmie Montagne et Monsieur Dieudonné M'bala M'bala pour délivrer à ce dernier plusieurs commandements de payer", a expliqué dans un communiqué Patrice Ollivier-Maurel, procureur de la République de Chartres.

Selon l'un des huissiers Mme Montagne "lui a demandé de partir" et il explique avoir "identifié formellement M. Dieudonné M'bala M'bala qui n'a pas répondu à ses injonctions", a ajouté M. Ollivier-Maurel.

Il n'a donc pas pu remettre les commandements en main propre. Il a regagné son véhicule "et a aperçu au même moment une arme faire feu par dessus le portail. Le soir même, il déposait plainte contre X tout en précisant n'avoir pas été en mesure d'identifier le porteur de cette arme", écrit encore le magistrat.

Dieudonne M'bala M'bala lors de son spectacle au théâtre de la Main d'Or à Paris, le 11 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP/Archives]
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Dieudonne M'bala M'bala lors de son spectacle au théâtre de la Main d'Or à Paris, le 11 janvier 2014
 

Le procureur a saisi la brigade de recherche de Dreux d'une enquête de flagrance pour violences avec armes sans ITT sur un officier public ministériel. Il précise que "le tir de flash ball a été caractérisé par plusieurs éléments matériels".

Lors de sa première garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi, Dieudonné a "contesté toute présence sur les lieux le soir des faits et être l'auteur du coup de feu", a expliqué M. Ollivier-Maurel.

Une perquisition a été menée mardi au domicile du polémiste, selon deux sources proches du dossier, et selon les enquêteurs, un lanceur de projectiles en caoutchouc a été retrouvé.

Mais pour l'avocat de Dieudonné M'bala M'bala, Me Sanjay Mirabeau, les huissiers "ont essayé de passer par-dessus la palissade" entourant la propriété du polémiste. "La compagne de Dieudonné et le service de sécurité leur ont alors demandé de partir", a-t-il dit à l'AFP.

 

Les procédures judiciaires s'accumulent

La maison de Dieudonné M'bala M'bala à Mesnil-Simon [Jean-François Monier / AFP/Archives]
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La maison de Dieudonné M'bala M'bala à Mesnil-Simon
 

Dieudonné M'bala M'bala s'était présenté librement à la gendarmerie dans la nuit de mardi à mercredi, selon Me Mirabeau. Il précise que Dieudonné a été entendu sous le régime de la garde à vue, mais à sa demande.

La compagne du polémiste, qui dirige les deux entreprises principales de la galaxie Dieudonné, avait, elle, été entendue librement en tant que témoin dans la soirée. Le couple a porté plainte pour "intrusion de domicile", a indiqué Sanjay Mirabeau. Elle a affirmé que Dieudonné n'était pas présent au domicile au moment des faits lundi soir, selon son avocate, Me Isabelle Coutant Peyre.

Si la pression politique et médiatique qui pèse sur Dieudonné depuis plusieurs semaines s'est un peu relâchée depuis que l'humoriste a retiré de ses spectacles les attaques antisémites les plus dures, ses ennuis judiciaires s'accumulent.

Une enquête préliminaire a notamment été ouverte la semaine dernière à Paris sur les appels aux dons lancés sur internet par Dieudonné pour payer ses amendes. Le fait de lancer ce type d'appels est passible de six mois d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

Le public devant le théâtre de la Main d'Or à Paris, le 13 janvier 2014, avant un spectacle de Dieudonné [Patrick Kovaric / AFP/Archives]
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Le public devant le théâtre de la Main d'Or à Paris, le 13 janvier 2014, avant un spectacle de Dieudonné
 

Dieudonné a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour antisémitisme ou injures raciales, mais aussi pour quelques délits routiers. Début janvier, des sources judiciaires avaient indiqué qu'il n'avait alors acquitté le montant d'aucune amende, dont le total cumulé s'élève à 65.290 euros, dont plus de 37.000 en condamnations définitives.

Mais il est aussi visé notamment par une enquête préliminaire conduite par le parquet de Paris pour "organisation frauduleuse d'insolvabilité", "blanchiment" et "abus de biens sociaux".

Fin décembre, le parquet de Paris a aussi ouvert une enquête pour "incitation à la haine raciale" sur les propos antisémites de Dieudonné visant le journaliste de France Inter Patrick Cohen.

De son côté, l'artiste continue sa tournée en France, avec son nouveau spectacle "Asu Zoa".

Entre deux représentations, il a notamment saisi la Cour de justice de la République (CJR) d'une plainte contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à la suite de propos du ministre à son encontre. Ses avocats ont par ailleurs annoncé des plaintes en diffamation contre ses détracteurs.

 

 

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