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Nos cabines téléphoniques vont-elles disparaître ?

Une cabine téléphonique dans la Vienne.[CC / JLPC]

L'Arcep, l'Autorité de régulation des télécoms, est-elle en train de préparer la disparition de nos chères cabines téléphoniques ? Probablement, à en croire un avis publié au Journal officiel début janvier.

 

Dans cet avis, l'Arcep suggère au gouvernement de revoir de fond en comble les principes du service universel des cabines téléphoniques assuré par Orange. Aujourd'hui, l'entreprise a l'obligation de maintenir au moins une cabine téléphonique dans chaque commune de plus de 1.000 habitants et deux dans celles de plus de 2.000 habitants. Au total, 40.050 cabines téléphoniques sur les 103.200 encore en place relèvent du service universel. Le différentiel - soit 63150 cabines - étant déjà condamné au démantèlement.

Mais voilà, en une décennie, les téléphones portables ont relégué ces combinés au rang d'objet préhistorique. En effet, les Français possèdent aujourd'hui 71 millions de téléphones portables. Et l'arrivée d'offres à bas prix a achevé de convertir les plus modestes de s'en passer.

Du coup les cabines ne sont guère plus utilisées que par des touristes ou des distraits qui oublient de recharger leurs portables ou qui ne l'ont pas sur eux. Et c'est peu. Le trafic moyen était en juillet 2013 de 90 minutes par mois, ce qui représente 3 minutes par jour et par cabine d'appels sortants et entrants. Ce même trafic était encore de près de 30 minutes en 2009.

 

Des investissements trop lourds

Un décision devrait être prise avant le 24 février prochain, date du renouvellement du fournisseur du service universel. Une date qui presse l'Arcep de revoir les modalités de ce service manifestement obsolète. D'autant plus que "des investissements importants devront être consentis dans les prochaines années pour maintenir en conditions opérationnelles les équipements existants alors qu'une part croissante de ces publiphones ne fait plus l'objet d'aucune utilisation par le public," fait remarquer le gendarme des télécoms.

Hors service universel, l'opérateur a supprimé 18.000 cabines téléphoniques en 2013. Et d'ici au 31 décembre 2016, toutes les cabines ont vocation à être démantelées. Il n'est pourtant pas si loin l'âge d'or de la cabine, de la télécarte et des files d'attente dans la rue pour passer un coup de fil. En 2001, la France comptait encore 241.446 "publiphones".

 

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