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Enquête judiciaire sur le suicide d'une collégienne qui avait dénoncé un harcèlement

Photo d'archive de l'intérieur du Palais de Justice de Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Photo d'archive de l'intérieur du Palais de Justice de Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

Une information judiciaire a été ouverte à Paris sur le suicide en février 2013 d'une adolescente de 13 ans qui avait laissé une lettre dénonçant un harcèlement dont elle était victime dans son collège de l'Essonne, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Marion avait mis fin à ses jours chez elle. Dans sa lettre aux élèves de sa classe du collège Jean-Monnet, à Briis-sous-Forges, elle disait avoir été victime d'insultes et de menaces.

Après deux plaintes à la gendarmerie, puis auprès du parquet d’Évry, ses parents avaient déposé en novembre à Paris une nouvelle plainte, cette fois avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction se saisisse du dossier.

Bien que déposée contre X, cette plainte visait implicitement les collégiens qui auraient harcelé leur fille et l’Éducation nationale, d'une part pour «violences», «menaces de mort» et «provocation au suicide», et, d'autre part, pour «homicide involontaire» et «omission de porter secours».

Une information judiciaire a été ouverte jeudi 13 février, une «date symbolique», a souligné l'avocat des parents, puisqu'il s'agissait du premier anniversaire du décès de Marion.

«Il est important pour les parents qu'un juge d'instruction ait été nommé pour conduire l'enquête», a déclaré Me David Père.

Au nom des enfants harcelés

«Mes clients mènent non seulement ce combat pour Marion, mais aussi pour toutes les familles qui ont des enfants qui ont subi du harcèlement», a-t-il poursuivi. «Un tel comportement ne peut rester impuni».

En novembre, la mère de l'adolescente avait réclamé des «sanctions contre les harceleurs».

«On espère que Marion ne sera pas morte pour rien et que son cas permettra à d'autres parents et aux institutions de prendre conscience qu'il se passe des choses très graves au sein de nos établissements scolaires», avait dit la mère, Nora Fraisse, à l'AFP.

Dans un courrier à l'attention du ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, les parents de Marion avaient pointé des «dysfonctionnements» au sein du collège. «Le calvaire vécu par Marion n'est pas un cas isolé», affirmaient-ils.

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