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Le téléphone du suspect situé dans la zone de la tuerie

Des gendarmes bloquent la route menant à la scène de crime de Chevaline le 5 septembre 2012 Des gendarmes bloquent la route menant à la scène de crime de Chevaline le 5 septembre 2012 [Jean-Pierre Clatot / AFP/Archives]

Un an et demi après les faits, l'enquête sur la mystérieuse tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) a connu mardi un spectaculaire rebondissement: un ancien policier municipal a été mis en garde à vue, première arrestation en France dans cette retentissante affaire, et de nombreuses armes ont été saisies chez lui.

 

Cet homme de 48 ans, père de trois enfants et "sans "lien direct" avec les protagonistes du drame, a été interpellé mardi vers 10h alors qu'il sortait de sa maison de Talloires.

De nombreuses armes ont été saisies lors de la perquisition de son domicile. Leur présence "confirme la passion de cet homme, collectionneur d'armes anciennes".

Les enquêteurs ont d'ores et déjà établi que l'examen de son téléphone portable situait ce suspect dans la zone de la tuerie au moment des faits, le 5 septembre 2012.

 

Un ancien policier municipal

Le suspect serait un ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard (ville située à une quinzaine de kilomètres de Chevaline) qui aurait été radié de la fonction publique territoriale en juin.

"Cette interpellation, qui ne restera peut-être pas unique, est le fruit des témoignages recueillis notamment après la diffusion, le 4 novembre 2013, du portrait robot d'un motard vu à proximité de la scène de crime et recherché activement par les enquêteurs", a dit le procureur d'Annecy, Eric Maillaud.

Selon lui, le supsect présente "une forte ressemblance" avec ce portrait-robot d'un homme portant un casque de moto et un bouc. 

Portrait-robot d'un motard vu près de la scène de crime de Chevaline, diffusé par la gendarmerie nationale le 4 novembre 2013 [ / Gendarmerie nationale/AFP/Archives]

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Portrait-robot d'un motard vu près de la scène de crime de Chevaline, diffusé par la gendarmerie nationale le 4 novembre 2013
 

"Avancée importante dans l'enquête"

L'arrestation de mardi a été qualifiée d'"avancée importante dans l'enquête". Sa garde à vue pourrait se poursuivre durant 96 heures, l'information judiciaire étant ouverte pour "meurtres en bande organisée".

Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans le secteur de l'aéronautique au Royaume-Uni, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été exécutés de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.

Un cycliste français - considéré par les enquêteurs comme une victime collatérale - avait également été abattu. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous la jupe de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.

Jusqu'à présent, une seule personne avait été arrêtée au Royaume-Uni dans cette affaire: Zaïd al-Hilli, frère de Saad, interpellé le 24 juin 2013, soupçonné de "complot pour commettre un meurtre". Il avait été remis en liberté provisoire et conditionnelle dès le lendemain. Son contrôle judiciaire a été levé à la mi-janvier.

Cette arrestation remet la piste d'un tueur local au premier plan alors que la justice a plutôt envisagé jusqu'ici la piste d'un conflit familial sur fond d'un héritage disputé entre les deux frères. Les deux scénarios ne sont toutefois pas incompatibles, les meurtres ayant pu être commandités.

 

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