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FagorBrandt : manifestation de salariés au siège

Des salariés de FagorBrandt manifestent à Nanterre le 22 novembre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Des salariés de FagorBrandt manifestent à Nanterre le 22 novembre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Environ 300 salariés du fabricant d'électroménager FagorBrandt ont manifesté mercredi au siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où se tenait un comité central d'entreprise (CCE), avant de se rendre au ministère du Redressement productif à l'occasion d'une "réunion de travail" , selon des sources syndicales.

La réunion à Bercy s'est terminée sans "réponses ni annonces probantes", selon les syndicats. Philippe Breger, secrétaire national CGT du CCE, s'est dit "un peu amer" à l'issue de cette rencontre sans "rien de positif (ni) rien de négatif".

"On est tous assez déçus. On n'a pas appris grand chose", a déclaré pour sa part Christian Legay, délégué pour la CFE-CGC.

Deux offres de reprise de l'entreprise sont actuellement en lice. L'une émane du groupe algérien Cevital, qui prévoit de conserver uniquement les usines de Vendôme et Orléans de FagorBrandt, ainsi que le siège et les services après-vente, soit 1.200 des 1.800 salariés du groupe en France.

L'autre, partielle, provenant de l'entreprise de plasturgie Variance Technologie, concerne les usines vendéennes de La Roche-sur-Yon et Aizenay.

Selon les syndicalistes, "le volet des marques est toujours en suspens". Les marques du fabricant d'électro-ménager doivent être rachetées à la maison mère espagnole, en liquidation judiciaire, par le repreneur potentiel, le groupe algérien Cevital.

"Il n'y a pas de solution claire" non plus concernant les sites vendéens de La Roche-sur-Yon et d'Aizenay qui ne figurent pas dans l'offre de Cevital, a précisé Christian Legay à la fin de la réunion.

Environ 250 manifestants, arrivés en car de ces sites vendéens, ainsi qu'une cinquantaine de salariés du siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), avaient manifesté dans la matinée à Rueil où se tenait un CCE, selon les délégués syndicaux.

Les manifestants se sont ensuite rendus au ministère du Redressement productif, où une "réunion de travail" s'est ouverte en début d'après-midi. Au moment où la délégation syndicale s'apprêtait à entrer dans le ministère, une brève échauffourée a opposé policiers et manifestants, ces derniers tentant de forcer le passage alors que l'accès était bloqué par des CRS.

Vêtus de tee-shirts blancs au logo de la marque, les salariés ont lancé quelques fumigènes. "Sauvons l'emploi en Vendée, c'est vital", "achetons français", proclamaient des pancartes.

Une vingtaine de personnes ont participé à la réunion, les représentants des cinq syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) ainsi que des élus, le maire de la Roche-sur-Yon Pierre Régnault, la députée de Vendée Sylviane Bulteau et la vice-présidente du conseil régional Maï Haeffelin.

"On comprend la colère des salariés. On a prôné depuis le début que Cevital élargisse son offre de reprise", a déclaré Mme Bulteau en plaidant pour le maintien d'"un made in France dans l'électroménager".

Selon Philippe Rabillier, délégué CGT, le CCE avait recueilli dans la matinée les avis des représentants du personnel sur le plan de sauvegarde de l'emploi des salariés de l’entreprise.

La CGT, premier syndicat, a émis un avis défavorable, la CFDT un avis favorable, la CFE-CGC, deuxième syndicat, et la CFTC se sont abstenues, a précisé Philippe Rabillier.

Le CCE doit se poursuivre la semaine prochaine en vue de la signature d'un accord collectif. "Dans l'état, le projet n'est pas signé", a estimé le délégué CFE-CGC, Jean-Luc Caserio.

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