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La pêche séduit les amateurs urbains

Pour les nouveaux pêcheurs des villes, les leurres, répliques de petits poissons nageurs, sont sans cesse perfectionnés grâce à des technologies poussées en terme de matière, de couleurs, et d'effets visuels [Jean-François Monier / AFP] Pour les nouveaux pêcheurs des villes, les leurres, répliques de petits poissons nageurs, sont sans cesse perfectionnés grâce à des technologies poussées en terme de matière, de couleurs, et d'effets visuels [Jean-François Monier / AFP]

Plaisir du dimanche pour certains amateurs, ou véritable sport pour d’autres passionnés, la pêche est en train de vivre une véritable mutation, et draine aujourd’hui de plus en plus d’amateurs urbains, en attente de "prêt à pêcher".

Ce renouveau concerne aussi bien la pêche à la truite, qui ouvre ce dimanche, que la pêche des carnassiers, qui ouvrira quelques semaines plus tard.

"Avant, la pêche était une activité rurale qui se transmettait de père en fils, ou de grand-père en petit-fils", analyse Frédéric Jullian, responsable promotion pêche chez Sensas, leader européen dans la fabrication d’appâts et de leurres.

"Ça reste toujours le cas, mais la société a évolué, et il y a de plus en plus d’urbains qui veulent eux-aussi connaître les plaisirs de la pêche, en cherchant à entrer dans cet univers, sans que ce soit trop compliqué pour eux", explique celui qui a, entre-autres, lancé le concept du "street fishing", une pêche pratiquée sur les berges des cours d'eau en ville qui rencontre, elle aussi, de plus en plus de succès chez les jeunes citadins.

Avant, la pêche, était une activité rurale qui attire aujourd'hui les urbains, dit Frédéric Jullian, le 6 mars 2014, responsable chez Sensas, leader européen dans la fabrication d'appâts et de leurres, et inventeur du concept de "street fishing", à Fontenay-sur-Eure [Jean-François Monier / AFP]
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Avant, la pêche, était une activité rurale qui attire aujourd'hui les urbains, dit Frédéric Jullian, le 6 mars 2014, responsable chez Sensas, leader européen dans la fabrication d'appâts et de leurres, et inventeur du concept de "street fishing", à Fontenay-sur-Eure
 

"La pêche est devenue acceptable pour la ville. Les codes ont changé. La pêche, ça peut être moins de boue et moins d’odeur. Le nouveau pêcheur peut sortir sa canne à sa pause déjeuner, taquiner le poisson une heure, et rentrer ensuite travailler. Il n’a rien à ramener à la maison de "sale". Juste un peu d’équipement comme il pourrait ramener des clubs de golf. La seule difficulté reste la manipulation des poissons qui sont de plus en plus rejetés à l’eau", assure Frédéric Jullian.

- Leurres de toutes les couleurs -

Le secteur de la production d’articles de pêche a dû aussi s’adapter à cette nouvelle demande, et offre de plus en plus d’articles prêts à l’emploi. Pour une trentaine d’euros, les revendeurs proposent, en entrée de gamme, un équipement complet pour débutant pouvant être composé d’une canne en fibre de verre, d’un moulinet, de lignes montées et ligne de fond, d’un dégorgeoir, et d’hameçons montés.

Une salariée remplit un sachet d'appat tout prêt pour la pêche le 6 mars 2014 dans l'atelier de Sensas, leader européen dans la fabrication d'appâts et de leurres, de Fontenay-sur-Eure   [Jean-François Monier / AFP]
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Une salariée remplit un sachet d'appat tout prêt pour la pêche le 6 mars 2014 dans l'atelier de Sensas, leader européen dans la fabrication d'appâts et de leurres, de Fontenay-sur-Eure
 

"Les pêcheurs ne sont plus obligés de préparer eux-mêmes leurs appâts. Ils peuvent utiliser des produits tout faits, prêts à l’emploi, appelés Grab & Go. Des produits qui vont jusqu’à l’humidification de l’amorce", souligne Frédéric Jullian.

D’autres pêcheurs utilisent des leurres, qui sont des répliques en plastique dur ou mou, de petit poissons nageurs. Il en existe des milliers élaborés grâce à des technologies toujours plus poussées en terme de matière, de couleurs, d’effets visuels dans l’eau, et de morphologie.

Le secteur s’ouvre aussi sur des gammes de produits jusqu’alors réservés à d’autres activités urbaines: des vêtements de pêche qui n’ont plus rien à voir avec bottes en caoutchouc et treillis camouflage, encore populaires en milieu rural. On trouve désormais dans les boutiques du streetwear design, dont certains articles sont à l’effigie des marques de pêche, pour séduire ces néo-pêcheurs.

Si les nouveaux adeptes réclament d’abord du prêt à pêcher, beaucoup veulent ensuite progresser.

"Pour cela, ils font de plus en plus appel à des moniteurs-guides de pêche, ce qui n’existait pas il y a plusieurs années", relève Frédéric Jullian.

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