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Bricolage : les syndicats saisissent le Conseil d'État

Un magasin Bricorama à Lille le 3 janvier 2014 [Philippe Huguen / AFP/Archives] Un magasin Bricorama à Lille le 3 janvier 2014 [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Les syndicats du commerce ont annoncé mercredi avoir saisi le Conseil d'Etat en référé pour obtenir la suspension du nouveau décret autorisant les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche.

 

Le ministère du Travail a publié samedi un décret autorisant les magasins à ouvrir le dimanche sans limite de temps. La plus haute juridiction administrative, déjà saisie par les syndicats, avait suspendu le premier décret qui les y autorisait de manière temporaire, dans l'attente d'une nouvelle loi.

La CGT, FO, SUD et le SECI-Unsa vont également déposer un recours sur le fond pour demander l'annulation de ce nouveau décret. Ils estiment qu'il est entaché des mêmes irrégularités que le précédent, de décembre 2013.

"En créant une nouvelle dérogation sectorielle permanente, le gouvernement s’engage sur la voie d’une généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche qui viole le droit des salariés du commerce à un jour de repos commun", dénonce la CGT dans un communiqué.

"A terme, il remet en question l’existence de ce jour pour l’ensemble des salariés puisque l’on ne peut ouvrir les commerces sans entraîner dans leur sillage une multitude de professions comme les crèches, le nettoyage, la sécurité, ou les services financiers, par exemple", ajoute le syndicat.

Le PDG de Bricorama, qui le premier s'était lancé dans la bataille des ouvertures le dimanche pour tous les magasins de bricolage après avoir été contraint par la justice de fermer ses magasins franciliens, a jugé mercredi que cette action des syndicats était "incompréhensible".

"Quels intérêts défendent ces syndicats minoritaires ? Pas celui des salariés, tous volontaires pour travailler le dimanche qui sont payés double, et qui de ce fait perdront une source de revenu complémentaire. Pas celui des clients qui ne comprennent rien à ces querelles réglementaires. Pas celui du commerce indépendant, qui ne peut se payer le luxe de guerres juridiques que seuls les gros groupes internationaux peuvent encaisser sans difficultés", a commenté dans une déclaration écrite Jean-Claude Bourrelier.

"J'en appelle au gouvernement, qui a eu le courage de défendre l'égalité de tous les acteurs, de veiller au respect d'une décision qui va dans le sens de la justice. (...) Cette guerre syndicale contre les salariés et les entreprises a trop duré. Trop d'emplois sont en jeu", a conclu le responsable de Bricorama.

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