Les autorités locales ont fait le choix de la sobriété. C’est donc sans marche silencieuse ni discours présidentiel que se dérouleront aujourd’hui les commémorations des crimes perpétrés par Mohamed Merah à Montauban et Toulouse.
Il y a deux ans, trois militaires, un rabbin et trois enfants de l’école toulousaine juive Ozar-Hatorah avaient perdu la vie sous les balles du jihadiste de 23 ans.
Retrouvé retranché dans son appartement, le tueur au scooter avait résisté aux hommes du Raid pendant plus de 30 heures avant d’être tué lors d’un assaut.
Il était devenu le symbole de cette jeunesse sans repères, convertie à un islam radical et embrigadée dans des théories jihadistes, au même titre, plus récemment, que ces adolescents partis faire la guerre en Syrie.
Une cérémonie strictement privée
Mais à cinq jours du premier tour des élections municipales, les risques de récupération politique sont dans tous les esprits. Ni la ville de Toulouse ni le gouvernement n’ont souhaité appeler à la mobilisation générale.
La cérémonie organisée ce matin à l’école juive, et à laquelle assiste le maire sortant PS Pierre Cohen, sera strictement privée. A midi, élus de tous bords et familles des victimes se rassembleront au square Charles-de-Gaulle pour observer une minute de silence et une gerbe de fleurs sera déposée devant une plaque commémorative.
Parmi eux figurera notamment Jean-Luc Moudenc, candidat UMP au fauteuil de maire dans la ville rose, qui a décidé de "suspendre (sa) campagne toute la journée" pour "marquer le souvenir de cette tragédie".
Quant au gouvernement, il sera représenté par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui se rendra à une soirée du Crif accompagné par Martin Schulz, président du Parlement européen.