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Sauvetage de FagorBrandt: décision vendredi

Le logo de FagorBrandt sur le site de Vendôme, dans le Loir-et-Cher [Jean-Francois Monier / AFP/Archives] Le logo de FagorBrandt sur le site de Vendôme, dans le Loir-et-Cher [Jean-Francois Monier / AFP/Archives]

Le tribunal de commerce de Nanterre a mis jeudi en délibéré jusqu'à vendredi, 14H00, sa décision concernant l'examen du dossier du groupe français d'électroménager FagorBrandt, mais devrait s'acheminer vers un nouveau report, à la demande de l'administratrice judiciaire et du potentiel repreneur algérien, Cevital.

Ce nouveau report, qui devrait être de 15 jours, selon les représentants syndicaux présents à l'audience, doit permettre au conglomérat algérien de finaliser le rachat des marques, actuellement propriété d'une filiale irlandaise du groupe espagnol Fagor et à propos duquel un juge du tribunal de Saint-Sébastien, en Espagne, doit se prononcer entre le 7 et le 11 avril.

Selon Christian Legay, représentant CFE-CGC chez FagorBrandt, filiale française du groupe Fagor, Cevital a "assuré à l'audience qu'il prolongeait son offre (initialement limitée au 30 mars, NDLR) jusqu'au 10 avril, et même au-delà si nécessaire", afin de laisser le temps au tribunal espagnol d'examiner sa demande.

Le sauvetage, qui prévoit le maintient de 1.200 des 1.800 emplois en France, est compliqué par le tribunal de commerce de Saint-Sébastien qui juge insuffisante la proposition de 25 millions d'euros de Cevital pour acquérir les marques, essentielles pour le repreneur.

Le conglomérat algérien a déposé mardi un recours en Espagne, dont l'issue est "en principe" attendue entre le 7 et le 11 avril, selon des sources syndicales.

"On reste confiants, la balle est dans le camp de l'Espagne à présent. On espère que les différents recours permettront de faire changer d'avis le juge espagnol", a déclaré à l'AFP Laurent Prévot, délégué CFDT chez FagorBrandt.

Présent également à l'audience, Francis Perrin, le PDG de Variance Technologie qui a déposé une offre de reprise des deux sites vendéens (Aizenay et La Roche-sur-Yon) du fabriquant d'électroménager, a déclaré attendre "la position de Cevital, que l'on espère positive".

"C'est un dossier important, avec des enjeux sociaux, il y aura les reports qu'il faut pour y arriver. En ce qui nous concerne, nous avons un vrai projet professionnel, nous avons besoin de personnel qualifié et les sites nous intéressent pour y faire de la sous-traitance, pourquoi pas pour Cevital, donc on attend", a ajouté M. Perrin.

De leur côté, les représentants de Cevital, également présents à l'audience, se sont refusés à tout commentaire.

L'offre de Cevital est la plus importante des trois déposées à ce jour. Les deux autres portent sur les usines de Vendée que Cevital n'entend pas conserver. Elles permettraient de sauver 150 à 200 emplois de plus.

Outre l'offre de Cevital et celle de l'entreprise mayennaise Variance Technologie, la troisième offre émane de l'entreprise New Deal Conversion, qui prévoit de reconvertir le site d'Aizenay dans la déconstruction de voitures.

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