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Les ouvriers de Bosal-le-Rapide menacent d'incendier leur usine

Un employé de l'usine Bosal-le-Rapide à Beine-Nauroy, dans la Marne, devant un grand bûcher installé à l'intérieur des locaux, le 27 mars 2014 [François Nascimbeni / AFP] Un employé de l'usine Bosal-le-Rapide à Beine-Nauroy, dans la Marne, devant un grand bûcher installé à l'intérieur des locaux, le 27 mars 2014 [François Nascimbeni / AFP]

Les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide à Beine-Nauroy (Marne), filiale du groupe néerlandais Bosal, maintenaient la pression vendredi et menaçaient toujours d'incendier leur usine afin d'obtenir de meilleures primes extra-légales après la liquidation judiciaire de l'entreprise en février, selon une source syndicale.

"Par rapport à hier, on a toujours pas de nouvelles du groupe, le problème il est là, c'est que le groupe ne rentre pas en contact avec nous. Après, s'ils veulent qu'on allume le feu, le brasier, on l'allumera, s'il n'y a que ça pour les faire négocier", a déclaré à l'AFP Gérard Gape, délégué syndical CGT de l'usine.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq ouvriers ont passé la nuit dans le site, comme chaque nuit depuis février dernier, "pour surveiller que personne ne vienne nous prendre les machines", a indiqué M. Gape.

"Et puis, on ne sait jamais, si les forces de l'ordre viennent en pleine nuit, il faut quand même du monde pour allumer le brasier", a-t-il ajouté.

Les 58 employés de l'usine spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires occupent le site depuis la liquidation judiciaire de l'entreprise prononcée par le tribunal de commerce de Reims en février dernier.

Les salariés de l'usine ont placé jeudi des bonbonnes de gaz sur les grilles d'entrée et installé un grand bûcher à l'intérieur des locaux qu'ils se disent prêts à allumer. Ils affirment avoir également vidé la citerne à incendie.

Selon Gérard Gape, le personnel réclame une prime extra-légale de 40.000 euros par personne, alors que le groupe propose 8.000 euros par personne, contre 25.000 lors d'un précédent plan social.

Le sous-traitant automobile qui réalisait plus de 90% de son chiffre d'affaires avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d'un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d'affaires.

En octobre 2011, le groupe néerlandais avait annoncé la fermeture de la partie attelage, délocalisée en Allemagne et en Hongrie, entraînant le licenciement de 86 employés.

En février 2012, les ouvriers de l'usine marnaise avaient bloqué le site durant deux semaines et séquestré par deux fois des dirigeants pendant quelques heures pour dénoncer "l'attitude méprisante" du groupe qui proposait aux salariés licenciés une prime transactionnelle de 8.000 euros contre l'engagement de ne pas les poursuivre en justice ultérieurement.

Ils avaient finalement repris le travail après avoir obtenu pour leurs collègues une prime de 25.000 euros net et le paiement des jours de grève.

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