Nouveau rebondissement dans l’affaire de Montigny-lès-Metz (Moselle). L’ouverture du procès de Francis Heaulme pour les meurtres, en 1986, de Cyril et Alexandre, alors âgés de 8 ans, a été marquée hier par un coup de théâtre.
Tandis que le tueur en série a décidé de changer d’avocat, Henri Leclaire, un ancien suspect aujourd’hui blanchi, dont l’audition était initialement prévue le 8 avril, a été cité à comparaître dès ce matin. Ce dernier, qui avait été, à l’époque, le premier à avouer les crimes, avant de se rétracter, est mis en cause par deux témoins de dernière minute.
Un ancien conducteur de train, qui ne s’est manifesté que depuis quelques semaines, affirme avoir vu, le jour des faits, un homme ensanglanté, lui ressemblant fortement, le long des voies ferrées où les corps ont été retrouvés. Un autre témoin aurait de son côté affirmé, samedi soir, avoir reçu des «confidences» de sa part, Henri Leclaire lui ayant «mimé la scène».
En outre, d’après Le Républicain Lorrain, le principal intéressé viendrait d’avouer à un clerc d’une étude d’avocat. Une information toutefois démentie par son avocat, qui dénonce, lui, une «vaste plaisanterie».
Un renvoi du procès ?
Henri Leclaire, aujourd’hui âgé de 64 ans, avait été blanchi à l’époque en raison des «inexactitudes» de son récit. Il s’était notamment trompé dans la description des enfants et des pierres ayant servi à les tuer.
Puis, lors d’une reconstitution, les policiers avaient constaté son «impossibilité physique» à grimper sur le talus où les cadavres avaient été découverts. «Si la cour a le sentiment que Henri Leclaire pourrait être impliqué, nous pourrions avoir un supplément d’information», et donc un renvoi du procès, a estimé hier l’avocat du père d’Alexandre, Me Thierry Moser.
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