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Sida: les découvertes de séropositivité ne diminuent pas en France

Des bracelets et des pin's pour une campagne de prévention du Sida, à Washington [Chip Somodevilla / Getty Images/AFP/Archives] Des bracelets et des pin's pour une campagne de prévention du Sida, à Washington [Chip Somodevilla / Getty Images/AFP/Archives]

Le nombre de personnes découvrant leur contamination par le virus du sida, le VIH, ne faiblit pas en France, selon une étude qui chiffre à près de 6.400 les "découvertes de séropositivité" en 2012, avec une "forte augmentation" chez les homosexuels.

Après avoir "diminué significativement entre 2004 et 2008", le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité s'est stabilisé autour des 6.200 par an ces dernières années, relève l'étude de l'Institut national de veille sanitaire (InVS) publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

On estime en France qu'environ 150.000 personnes vivent avec le virus du sida, mais parmi eux 30.000 à 40.000 ignorent leur contamination.

Pour 2012 (année sur laquelle porte cette étude), 6.372 personnes ont découvert leur séropositivité, contre 6.087 en 2011, 6.247 en 2010 et 6.320 en 2009.

L'analyse par catégorie montre une "forte augmentation" des "découvertes de séropositivité" parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), avec une poussée de 14% en 2012 contre +3% en moyenne par an entre 2003 à 2011.

Cette augmentation peut être liée à "un recours au dépistage plus précoce" dans la population homosexuelle avec la généralisation des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) qui permettent d'obtenir une réponse en quelques minutes seulement contre plusieurs jours pour le test classique.

En 2012, plus de 32.000 TROD ont été réalisés dont 13.000 parmi la population homosexuelle. Ces tests ont permis à environ 260 personnes (dont deux tiers d'homosexuels) de découvrir leur séropositivité.

Parallèlement, l'étude note une stabilité des découvertes de séropositivité chez les hétérosexuels en 2012 avec des diagnostics faits en moyenne de façon relativement tardive.

"Les personnes âgées de 50 ans ou plus au moment du diagnostic représentent une part croissante des découvertes de séropositivité", souligne encore l'étude.

Dans cette catégorie, le diagnostic se fait plus tardivement que chez les plus jeunes, "souvent" à l'occasion de complications comme les pneumonies ou tuberculoses.

L'analyse géographique montre que c'est toujours en Guyane, Guadeloupe, Martinique et en Ile-de-France que les découvertes sont les plus nombreuses (en taux par millions d'habitants).

Enfin l'analyse par origine des populations infectées en 2012 montre que plus de la moitié (54%) de celles-ci sont nées en France et 31% en Afrique subsaharienne.

La proportion de personnes nées en France parmi celles qui ont découvert leur infection "a régulièrement augmenté entre 2003 et 2012" passant de 41% à 54%, tandis que la part des personnes nées en Afrique subsaharienne a baissé de 44% à 31%.

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