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Le café des chercheurs était empoisonné

L'Institut Gustave-Roussy a porté plainte pour tentative d'empoisonnement. [JOEL SAGET / AFP]

L'Institut Gustave-Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, a déposé une plainte lundi 7 avril pour tentative d'empoisonnement. Plusieurs jours auparavant, trois chercheurs avaient été hospitalisés après avoir bu un café.

 

Qui en veut aux chercheurs de l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) ? Le centre de lutte contre le cancer a annoncé avoir porté plainte pour tentative d'empoisonnement après l'intoxication de trois chercheurs.

Le 31 mars dernier, les trois scientifiques se préparent un café avec de l'eau chauffée dans la bouilloire de leur salle de pause. Quelques minutes après, ils sont pris de vertiges, de vomissements et de maux de tête. Pris en charge par le Samu, les trois chercheurs sont hospitalisés jusque dans la soirée.

"Ils ont à peine bu qu'ils ont senti une odeur anormale, ils ont recraché et ont été immédiatement pris d'étourdissements et d'une perte de connaissance", explique à l'AFP Charles Guépattre, directeur général adjoint de l'Institut.

Les analyses révèlent la présence dans la bouilloire d'azote de sodium. Cette substance toxique est utilisée dans les laboratoires pour conserver des échantillons biologiques. L'eau du robinet également examinée était, elle, bien propre à la consommation.

 

Evénements troublants

A l'Institut, la stupeur domine. D'autant plus que d'autres événements troublants ont été rapportés. Le jour de l'intoxication, la porte du frigo de la salle de repos a été forcée et plusieurs tubes de culture des laboratoires ont été déplacés derrière des meubles. Un salarié raconte que la veille, il s'était préparé un café avec la même bouilloire mais lui trouvant un goût "bizarre", il ne l'avait pas bu, rapporte France Info.

Charles Guépatte ne s'explique pas comment une telle substance toxique a pu se retrouver dans une bouilloire : "compte tenu de la concentration, on peut exclure la maladresse". "La dose aurait pu conduire à des conséquences plus graves", ajoute-t-il.

La direction de l'établissement juge qu'un tel acte est "forcément intentionnel et qu'il s'agit d'un acte de malveillance".

Depuis, des mesures de surveillance particulières ont été mises en place. 

 

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