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Collision évitée au dessus de Moscou : Air France dément

Un Airbus A319 en vol [Alexander Klein / AFP/Archives] Un Airbus A319 en vol [Alexander Klein / AFP/Archives]

Une collision entre un avion de ligne d'Air France et un bombardier russe a été évitée de peu le 14 mars à plusieurs milliers de mètres d'altitude dans le ciel de Moscou, rapporte vendredi le quotidien Izvestia, un fait démenti par la compagnie française.

 

Peu après son décollage de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, l'Airbus A319 d'Air France KLM, assurant la liaison Moscou-Paris (vol AF-1645), est passé à environ 100 mètres du bombardier Tupolev Tu-95, a indiqué au journal une source au sein de l'agence fédérale russe de l'aviation (Rosaviatsia).

L'avion militaire russe est passé si près de l'Airbus que les membres d'équipage ont entendu le bruit des hélices du bombardier dont la conception remonte à l'époque soviétique, d'après la même source.

Le pilote d'Air France KLM a ensuite dénoncé le danger provoqué par cette proximité dans une note parvenue à Rosaviatsia via le ministère français des Affaires étrangères, ajoute Izvestia.

La distance minimale de sécurité entre deux avion dans le ciel est de 1.000 pieds (305 mètres), observe le quotidien.

"Air France dément le risque de collision entre son Airbus A319 et un avion bombardier russe le 14 mars 2014", a indiqué à l'AFP la compagnie aérienne.

L'équipage, "après avoir estimé visuellement que la séparation réglementaire entre l'Airbus A319 et le Tupolev 95 n'était pas assurée, a suivi les procédures internationales en vigueur", selon Air France.

La direction générale du contrôle aérien de la région de Moscou estime pareillement que cette situation ne présentait aucun danger.

Les deux avions se sont croisés de très près au moment où l'Airbus A319 était monté à 8.000 mètres d'altitude tandis que le bombardier effectuait une descente.

L'incident pourrait être lié au départ retardé de l'Airbus qui devait décoller de Cheremetievo à 14H50 mais s'est envolé seulement à 15H03, selon une source aéroportuaire citée par Izvestia.

Le directeur général du contrôle aérien de la région de Moscou, Igor Moïssenko, a déclaré au journal que le détail des faits et les responsabilités seraient établis à l'issue des travaux de la commission qui enquête sur cet incident.

Air France précise de son côté l'avoir notifié au BEA français qui a informé son homologue russe.

"Après les premiers éléments recueillis (cartes radar), la séparation de 1.000 pieds était respectée et à aucun moment il n'y a eu risque de collision et la sécurité des passagers n'a pas été engagée", assure la compagnie.

Le bombardier lourd Tu-95 est réputé pour le bruit très important engendré par ses quatre turbopropulseurs Kouznetsov, dotés de deux hélices chacun et faisant partie des plus puissants moteurs d'aviation jamais produits.

 

Une collision évitée de justesse entre un avion de ligne et un bombardier russe  

 

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