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Un professeur de volley condamné à 8 ans de prison pour viol sur mineurs

Un professeur de volley condamné à 8 ans de prison par la cour d'assises du Bas-Rhin pour viols sur mineurs [Philippe Huguen / AFP/Archives] Un professeur de volley condamné à 8 ans de prison par la cour d'assises du Bas-Rhin pour viols sur mineurs [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Un ancien professeur de volley-ball a été condamné mardi à huit ans d'emprisonnement par la cour d'assises du Bas-Rhin pour avoir violé et agressé sexuellement deux jeunes garçons qu'il encadrait.

Il lui a par ailleurs été interdit "d'exercer toute activité professionnelle ou sociale le mettant en contact avec des mineurs", a indiqué la présidente de la cour à l'énoncé du verdict.

L'accusé de 44 ans, qui intervenait dans une Maison des jeunes et de la culture (MJC) à Barenbach près de Schirmeck (Bas-Rhin), a nié les viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans pour lesquels il encourait 20 ans de réclusion criminelle.

Il était accusé d'avoir imposé des rapports sexuels à un garçon et pratiqué des attouchements sur un autre entre 1999 et 2006. Les faits se seraient passés à son domicile.

La principale victime, un jeune homme aujourd'hui âgé de 22 ans, a évoqué à la barre des "bisous", des massages, devenus des attouchements, des fellations et des sodomies. Il a corroboré ses accusations de deux détails physiques de l'anatomie intime de son agresseur.

Tout comme un autre garçon, qui n'a pas porté plainte, le jeune homme passait régulièrement la nuit au domicile de son professeur, qui avait notamment pour habitude de l'inviter à venir jouer chez lui à des jeux vidéos.

- "Peine sanction" -

Marié et père de famille, cet "excellent entraîneur" selon plusieurs témoins, organisait aussi régulièrement des sorties à moto ou à la piscine, seul avec ces jeunes. Il serait ainsi peu à peu parvenu à les séduire.

L'avocat général avait proposé une "peine sanction" de 11 à 12 années de réclusion car "il y a deux victimes avérées et peut-être d'autres". "Pour lui, les enfants, ce sont ses joueurs, ses objets, c'est lui le maître qui en dispose" a-t-il souligné dans son réquisitoire. Il a insisté sur le fait qu'il n'y avait "aucune motivation de vengeance" chez les victimes.

"Vous l'avez abîmé! Viol, c'est violence et la violence, ça laisse des traces", a lancé à l'accusé l'avocat de la victime, Me Renaud Bettcher. Pour lui l'ancien entraîneur est un "pédophile qui avance masqué" et "assouvissait son homosexualité sur les enfants".

Lors d'une perquisition au domicile de l'accusé, les enquêteurs avaient découvert sur son ordinateur des fichiers provenant notamment de sites homosexuels et zoophiles, montrant entre autres des ébats entre des adultes et des jeunes garçons.

"Aucune vidéo ou image à caractère pédo-pornographique n'a été retrouvée sur l'ordinateur de mon client", a souligné son avocate, Me Carole Krieger-Junger. Elle a relevé plusieurs "discordances" dans l'instruction et souligné "l'immaturité" de son client.

Lors du procès, un expert a noté des "traits pervers" dans la personnalité de l'accusé, qui ne reconnaît pas "la limite entre l'adulte et l'enfant".

"Justice a été faite. (...) ça sauve le calvaire que quelqu'un d'autre aurait pu subir", a déclaré à l'AFP la principale victime à l'énoncé de ce verdict, tandis que le femme de l'accusé s'est effondrée dans la salle d'audience.

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