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Mille vaches : les militants au tribunal le 1er juillet

Un drapeau de la Confédération paysanne planté dans un champ à Lauris, le 17 avril 2014 [Bertrand Langlois / AFP/Archives] Un drapeau de la Confédération paysanne planté dans un champ à Lauris, le 17 avril 2014 [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

Les cinq militants de la Confédération paysanne en garde à vue depuis mercredi, car soupçonnés de dégradations sur le chantier de la ferme dite des Mille vaches, ont été convoqués au tribunal le 1er juillet, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

 

Placés sous contrôle judiciaire, ils sont convoqués le 1er juillet à 9H00 au tribunal correctionnel d'Amiens, a indiqué le parquet d'Amiens, mais l'un des avocats des militants, Me Guillaume Combes, a déclaré à l'AFP qu'il demanderait le renvoi de l'audience car il doit plaider ce jour-là devant la cour d'assises de la Somme.

Le porte-parole de la Confédération, Laurent Pinatel, est convoqué pour recel de vol aggravé et les quatre autres militants pour dégradations et vol aggravé, ainsi que, pour deux d'entre eux, pour refus de prélèvement d'ADN, ont précisé les avocats des militants.

Le contrôle judiciaire leur interdit de revenir dans le département de la Somme, de quitter le territoire national et d'entrer en contact les uns avec les autres.

"On a voulu leur imposer une obligation de pointage, comme à des bandits de grand chemin", a déclaré à l'AFP Me Djamila Berriah, qui défend Laurent Pinatel et qui a précisé que cette obligation n'avait finalement pas été retenue par le juge des libertés et de la détention.

"Il y a une disproportion des moyens mis en oeuvre avec l'enjeu. Il y a une volonté de casser les syndicalistes et l'action syndicale", a assuré Laurent Pinatel, éleveur dans la région stéphanoise.

"Ce qu'on demande, c'est l'arrêt immédiat du projet. Il y aura d'autres actions, on ne lâchera pas", a-t-il ajouté.

Plusieurs militants de la Confédération paysanne et de Novissen (association d'opposants locaux au projet), mais aussi des membres du Front de gauche et d'Europe Ecologie-Les Verts, dont la députée européenne Karima Delli, sont venus apporter leur soutien aux militants devant le palais de justice d'Amiens.

Dans le même temps vendredi, à la préfecture de Rodez (Aveyron), des militants de la Confédération paysanne ont, pour obtenir la libération immédiate des gardés à vue, retenu quelques heures Philippe Vinçon, le conseiller à l'agriculture de François Hollande, en marge d'une visite présidentielle, avant de le laisser partir.

Environ 200 membres et sympathisants de la Confédération paysanne selon le syndicat agricole, une quarantaine selon la police, accompagnés d’une vache et d’un veau, ont manifesté vendredi à la mi-journée dans le centre de Saint-Etienne, en soutien à leurs camarades en garde à vue. Une délégation a été reçue par la préfète de la Loire

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