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Poursuivie pour avoir organisé plus de 160 lotos en 3 ans

Jeu de loto le 9 décembre 2012  [Denis Charlet / AFP/Archives] Jeu de loto le 9 décembre 2012 [Denis Charlet / AFP/Archives]

Une retraitée du Pas-de-Calais doit être jugée le 3 juillet prochain par le tribunal correctionnel d'Arras pour avoir organisé plus de 160 lotos en trois ans, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Tout le monde le savait, ce n'était pas caché, j'en faisais un tous les dimanches, l'argent, ce n'était pas pour moi, c'était toujours pour le redistribuer à des personnes qui en avaient besoin, j'ai des preuves, j'ai des témoignages", explique à l'AFP Yvette Bert, 76 ans, des sanglots dans la voix.

"Chaque fois que je remettais un chèque de 5.000 euros à une association, les journaux étaient toujours là", explique, sûre de son fait, coupures de presse à l'appui, cette habitante de la région de Saint-Omer, qui avait constitué l'association "Ensemble pour l'espoir" pour organiser ces parties de loto dont les bénéfices étaient remis selon elle à des gens dans le besoin ou à des associations caritatives.

"Ils ont l'air de dire que j'ai pris l'argent pour moi, alors que ce n'est pas vrai", insiste Yvette, qui ne "savait pas" que la Française des Jeux avait le monopole des jeux de hasard et explique être en dépression.

Mme Bert est poursuivie pour "organisation de loterie prohibée commise entre 2009 et 2013, pour avoir fait des annonces pour ces loteries et détournement de fonds récoltés au profit des associations", a expliqué à l'AFP Adam Chodkiewiez, substitut du procureur d'Arras.

"Il y avait déjà eu plusieurs contrôles, elle savait parfaitement que c'était interdit", a souligné M. Chodkiewiez.

Si le magistrat reconnaît qu'il n'y a pas eu à proprement parler d'enrichissement personnel, il explique que la justice reproche notamment à cette retraitée d'avoir, dans le local de l'association qu'elle a créée à Saint-Omer, aménagé des parties privatives louées et payées par son association pour en faire son logement grâce aux revenus générés par les lotos.

"En théorie", Mme Bert encourt une grosse peine de prison, mais "en pratique ce sera probablement surtout des amendes et surtout une interdiction de recommencer définitive, qu'elle ne gère plus ce type d'association", a expliqué M. Chodkiewiez.

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