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Enquête après deux cas de maltraitance dans un Ehpad

Les deux victimes qui résident à l'établissement d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes de Saint-Nicolas-de-Port ont été "sauvagement" maintenues dans leur lit, a indiqué à l'AFP la direction de l'établissement [Eric Cabanis / AFP/Archives] Les deux victimes qui résident à l'établissement d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes de Saint-Nicolas-de-Port ont été "sauvagement" maintenues dans leur lit, a indiqué à l'AFP la direction de l'établissement [Eric Cabanis / AFP/Archives]

Une enquête a été ouverte après la découverte de deux cas de maltraitance sur des personnes âgées résidant dans un Ehpad près de Nancy qui ont été retrouvées entravées dans leur lit, a-t-on appris dimanche auprès de l'établissement.

Les deux victimes qui résident à l'établissement d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes de Saint-Nicolas-de-Port ont été "sauvagement" maintenues dans leur lit, a indiqué à l'AFP la direction de l'établissement confirmant des informations de l'Est Républicain dimanche.

L'une des d'elles, une octogénaire, avait "les mains attachées au lit avec des gants de toilette scotchés à des sparadraps", a expliqué le directeur adjoint Bruno Blaison.

Les cas de maltraitance ont été découverts le 28 mai dernier après le signalement anonyme d'un agent. Les faits ont alors été constaté en flagrance par un médecin et un cadre de santé venus contrôler inopinément la chambre à la suite du signalement.

La direction de l'établissement a affirmé avoir immédiatement ouvert une enquête interne et informé le Procureur de la République de Nancy et les familles. L'une d'elles a déposé plainte.

Deux agents ont été suspendus à titre conservatoire. L'établissement soupçonne le premier d'être à l'origine des maltraitances, le second d'avoir eu connaissance des faits et omis de les signaler à ses supérieurs.

"Ce sont des faits de maltraitance avérés", a expliqué M. Blaison qui parle de "faits graves" à "l'initiative d'un agent" dont la direction n'avait pas connaissance.

Les deux victimes souffrent de "troubles cognitifs importants", selon M. Blaison. "Elles ne peuvent pas témoigner de quoi que ce soit, elles sont fragiles, nous leur devons la dignité et la protection. C'est quelque chose de normal", a commenté le responsable.

La direction a souligné qu'au cas par cas l'établissement se réserve la possibilité de mettre en place - sur décision collégiale et en concertation avec les familles - des systèmes visant à maintenir les patients dans leur lit afin de les protéger de chutes ou les empêcher d'enlever leurs changes.

"On peut toujours trouver un système qui n'entrave pas les mains, ils y a des dispositifs beaucoup plus adaptés, et plus souples", a souligné le directeur adjoint de l'Ehpad mosellan.

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