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Le psychiatre poignardé par un patient toujours dans un état "critique"

L'entrée du commissariat de Sarcelles [Jacques Demarthon / AFP/Archives] L'entrée du commissariat de Sarcelles [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le psychiatre de 69 ans poignardé à une dizaine de reprises par un déséquilibré dans un centre médical, à Sarcelles (Val-d'Oise), était toujours samedi dans un état "critique", après avoir été "longuement opéré dans la nuit", a-t-on appris de sources concordantes.

Le médecin, touché au dos et au thorax, "a été longuement opéré pendant la nuit", a indiqué à l'AFP le procureur de Pontoise (Val-d'Oise), Yves Jannier. "Son état a été stabilisé, mais reste critique", a-t-il précisé. Selon une source proche de l'enquête, plusieurs organes vitaux auraient été touchés lors de l'agression, dont le cœur.

L'auteur présumé de l'agression, un jeune homme de 25 ans souffrant de troubles psychologiques, a par ailleurs reconnu les faits en garde à vue. "Il a expliqué qu'il souhaitait se venger des médecins", a expliqué Yves Jannier, qui précise toutefois que la victime n'était pas "son médecin habituel".

Le jeune homme devrait être déféré samedi soir au parquet de Pontoise, en vue d'une mise en examen pour tentative d'assassinat.

Le psychiatre, présenté par ses collègues comme un médecin "très expérimenté", a été violemment agressé par le patient vendredi matin lors d'une consultation dans un centre médico-psychologique (CMP) à Sarcelles, dépendant de l'hôpital de Gonesse (Val-d'Oise).

L'agresseur "s'est présenté au secrétariat, a demandé à voir le médecin qui le suivait", sans éveiller de soupçons, a relaté le directeur de l'hôpital, Jean-Pierre Burnier. Son psychiatre n'étant pas là, il s'est jeté sur sa victime, la rouant de coups puis la poignardant à une dizaine de reprises.

Grièvement blessé, le médecin a été transporté à l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris. L'agresseur présumé, qui était dans un premier temps parvenu à fuir à pied, a été interpellé une heure après les faits, en regagnant son domicile, situé à quelques centaines de mètres du cabinet médical.

"Plusieurs policiers avaient été placés en surveillance devant son immeuble. Ils l'ont facilement maîtrisé", a relaté une source policière. Le jeune homme a alors remis aux fonctionnaires "un couteau de vingt centimètres de long, couvert de sang".

Suivi en pédopsychiatrie lorsqu'il était enfant puis en psychiatrie depuis l'âge adulte, l'agresseur présumé était connu depuis plusieurs années au CMP de Sarcelles. Il "avait été dangereux, mais jamais envers les médecins", ce qui lui avait valu plusieurs hospitalisations d'office, a précisé M. Burnier.

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