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Faut-il craindre une épidémie de chikungunya en métropole ?

Alors que l'épidémie de chikungunya sévit depuis plusieurs mois en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane et a déjà fait 13 morts, les autorités sanitaires craignent que cette épidémie s'implante en métropole.

 

Le moustique tigre (Aedes) menace la France métropolitaine. Cette espèce particulièrement agressive, qui transmet à l'homme le chikungunya et la dengue, est installée dans 18 départements du sud depuis le mois de mai. Depuis, 47 cas de chikungunya et 15 cas de dengue ont été recensés.

Les risques sont d'autant plus importants que les moustiques tigres sont particulièrement actifs pendant l'été.

Spécialiste à l'INVS (Institut de veille sanitaire), le médecin Harold Noel explique à l'AFP que les cas enregistrés sont essentiellement "importés" de voyageurs revenant des Antilles ou de Guyane.

En effet, ces départements d'outre-mer sont confrontés à une épidémie depuis plusieurs mois.

 

13 décès depuis décembre

Selon le dernier bulletin sur la situation épidémiologique du chikungunya de l'INVS (point établi au 12 juin 2014), 13 décès ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie en décembre : trois à Saint Martin, neuf en Martinique et un en Guadeloupe.

Sur cette même-période, 3.380 cas ont été recensés à Saint Martin, 570 cas à Saint Barthélemy, 35.000 cas en Martinique, 35.000 cas en Guadeloupe et 318 en Guyane.

Surtout l'épidémie tend à s'intensifier, particulièrement en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Dans ce même bulletin, l'INVS notait ainsi qu'"en Martinique, l'épidémie se poursuit, avec une progression sensible du nombre de cas cliniquement évocateurs" tandis qu'"en Guadeloupe, l'épidémie s'intensifie nettement" avec une "forte augmentation" des cas et des hospitalisations. Enfin, en Guyane, "la circulation virale s'intensifie et de nouveaux foyers émergent".

 

Dispositif de lutte contre l'épidémie

Face à ces risques accrus, le ministère de la Santé a activé en mai le "dispositif de lutte contre la dissémination" du moustique tigre. Ce dispositif prévoit notamment la surveillance des populations de moustiques, la surveillance des cas humains, la démoustication…

En parallèle, le ministère a publié sur son site des recommandations aux voyageurs se rendant les zones affectées par l'épidémie. Il préconise ainsi de porter des vêtements longs et couvrants, d'imprégner les vêtements d'insecticides et d'appliquer des répulsifs sur la peau. Les femmes enceintes et les enfants doivent "adopter des mesures de protection spécifiques".

Le virus du chikungunya se traduit pas de fortes fièvres, d'intenses douleurs articulaires et de maux de tête. La période d'incubation est de deux à dix jours. 

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