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SNCF : Valls estime la réforme "indispensable"

Le Premier ministre Manuel Valls à l'assemblée nationale le 17 juin 2014 [Dominique Faget / AFP]

La CGT Cheminots a annoncé ce mardi 17 juin la reconduction de la grève SNCF pour la journée de mercredi. Devant les députés, Manuel Valls de nouveau critiqué le mouvement des cheminots, estimant la réforme ferroviaire indispensable.

 

Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence, le projet de réforme ferroviaire prévoit de regrouper dans une entité commune la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Les syndicats à l'origine de la grève (CGT et SUD-Rail) réclament que l'Etat assume la totalité de la dette de RFF.

"Sans mise en oeuvre de la réforme, la dérive inéluctable de la dette ferroviaire pose la question de la pérennité même du système", a fait valoir Manuel Valls à l'Assemblée nationale.  Selon lui, la dette "passerait ainsi de 44 milliards en 2013 à plus de 80 milliards en 2025."

Manuel Valls a par ailleurs de nouveau critiqué le mouvement des cheminots, jugeant que "la grève ne doit pas être utilisée sans revendication véritable".

"Le gouvernement est ouvert au dialogue, il pense que cette réforme est indispensable, que les Français ont droit à un service public qui fonctionne, que le droit de grève est un droit constitutionnel mais qui ne peut pas être pris dans des conditions aujourd'hui incompréhensibles par une grande majorité de nos concitoyens. Et en tout cas il est ferme et déterminé à faire en sorte que cette réforme puisse aboutir", a-t-il lancé.

 

La grève a déjà coûté 100 millions d'euros à la SNCF

Dans la matinée, les assemblées générales des cheminots grévistes ont reconduit le mouvement de 24 heures faisant craindre à des millions d'usager une huitième journée noire consécutive. Le taux global de grévistes s'est maintenu mardi matin à 14,1%, selon la SNCF.

Mardi, plusieurs centaines de salariés de la SNCF en grève ont manifesté mardi à Paris et dans plusieurs autres villes de France, à l'appel de la CGT et SUD-Rail, pour protester contre la réforme ferroviaire.

La direction de la SNCF fait ses comptes : la grève a coûté mardi 100 millions d'euros, entre le manque à gagner des trains ne circulant pas et l'indemnisation exceptionnelle des voyageurs abonnés. 

 

Amélioration du trafic mercredi

Les usagers verront une "très nette amélioration du trafic mercredi. Sept TGV sur dix doivent rouler sur l'axe Est, deux sur trois sur les axes Nord et Atlantique, et quatre sur dix sur l'axe Sud-Est et province-province.

Sur les autres lignes, un train Intercités sur deux circulera en moyenne et six TER sur 10. En Ile-de-France, il est prévu un RER sur deux sur les lignes C et E. A Paris Nord, un train circulera toutes les 7 minutes sur la ligne B et un toutes les 10 minutes sur le RER D Nord. Le trafic reste normal sur le RER A.

 

 

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