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Les ambulanciers se disent "oubliés" de la loi santé

Le 19 janvier 2010, une ambulance du SAMU à Paris [Loic Venance / AFP/Archives] Le 19 janvier 2010, une ambulance du SAMU à Paris [Loic Venance / AFP/Archives]

Les ambulanciers ont demandé mercredi à être reçus par le gouvernement, afin d'obtenir des mesures pérennes pour la profession qui se dit "oubliée" de la loi de santé publique présentée jeudi par la ministre Marisol Touraine.

 

Une vingtaine d'ambulances ont défilé dans Paris, de la porte Maillot à l'Elysée, dans le cadre d'une action symbolique initiée par la Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA). D'autres cortèges, à destination des préfectures, sont prévus jeudi dans une dizaine de villes comme Lille, Toulouse, ou Orléans.

"Nos entreprises sont en difficulté d'équilibre financier avec les charges très lourdes qui pèsent sur elles, nous allons vers une catastrophe de la profession", a dit à l'AFP Bernard Boccard, le président de la CNSA, qui représente 1.200 entreprises du transport sanitaire.

D'après la Chambre, une centaine d'entreprises ont ainsi disparu en 2013, victimes d'une hausse des coûts (essence, véhicules, minima sociaux) alors que leurs tarifs, encadrés par l'Assurance maladie, n'augmentent pas en conséquence.

"On n'a jamais eu un échange direct avec notre ministre de la Santé ou avec son cabinet", a dit Bernard Boccard qui a remis ses doléances à un conseiller de l'Elysée. Il a déploré que "la profession soit délaissée".

La CNSA reproche à la ministre de ne pas avoir incorporé de mesures à destination de la profession dans la loi de santé publique qui doit être dévoilée jeudi. Les besoins en ambulances devraient s'accroître, dit-elle, la politique de santé visant à écourter l'hospitalisation des patients.

Outre la revalorisation des tarifs, la CNSA réclame deux budgets distincts pour le transport en ambulance d'un côté et le transport en taxi ou en véhicule sanitaire léger (VSL, voiture de tourisme équipée d’un matériel de premier secours) de l'autre. L'amalgame de ces deux types de prestation conduit selon elle aux "dérives des dépenses" mises en exergue par l'Assurance maladie.

Remboursés en partie ou en totalité quand ils sont prescrits par un médecin, les transports sanitaires pèsent de plus en plus dans les comptes de la Sécurité sociale. Ils représentaient ainsi 3,5 milliards d'euros en 2010 (2,1% des dépenses de l'assurance maladie), selon le rapport de la Cour des comptes de 2012.

Les taxis, plus onéreux que les VSL et privilégiés par les patients (31% d'entre eux y ont recours, contre 23% pour les VSL), contribuent à l'augmentation de ces dépenses, selon le CNSA.

 
 

 

 

 

 

 

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