André Bamberski, accusé du rapt de Dieter Krombach, saura mercredi quel sort lui réserve la justice.
Le dernier chapitre d’une saga judiciaire vieille de 32 ans va se refermer aujourd’hui à Mulhouse. Le tribunal correctionnel doit en effet y rendre sa décision concernant André Bamberski, jugé pour avoir fait enlever en Bavière voici cinq ans Dieter Krombach, lui-même reconnu coupable de la mort de la jeune Kalinka Bamberski en 1982.
Alors que la justice allemande avait abandonné toute poursuite à l’encontre de l’ancien médecin, ce dernier avait été enlevé Outre-Rhin le 17 octobre 2009, près de chez lui, puis retrouvé le lendemain matin ligoté et bâillonné sur un trottoir de Mulhouse. Un rebondissement spectaculaire qui avait permis à la France de le traduire en justice.
La fin d’un combat acharné
Habité par l’affaire depuis trois décennies en tant que père de la victime, André Bamberski s’est dit «confiant» avant la décision du tribunal. Jugé pour «enlèvement, séquestration et complicité de violences volontaires», le septuagénaire a assumé durant son procès avoir «pris la décision de faire transporter» d’Allemagne en France Krombach. Les deux exécutants présumés, un Kosovar et un Géorgien, connaîtront également leur sort aujourd’hui devant le tribunal.
Le procureur, qui a reconnu «comprendre» le combat de Bamberski et salué sa «persévérance» et sa «volonté», a requis à son encontre six mois de prison avec sursis. De son côté, l’accusé a prévenu qu’il ne ferait pas appel si la peine est inférieure à deux ans de prison ferme. Car après toutes ces années de lutte, il en a «par-dessus la tête des procédures judiciaires».