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Deux tiers des enseignants du secondaire ont déjà pensé à changer de métier

Une enseignante au milieu des élèves le 4 septembre 2012 dans un lycée de Nantes  [Frank Perry / AFP/Archives] Une enseignante au milieu des élèves le 4 septembre 2012 dans un lycée de Nantes [Frank Perry / AFP/Archives]

Plus des deux tiers (68%) des enseignants du secondaire ont déjà songé à changer de métier au cours de leur carrière, selon un sondage Ifop réalisé pour SOS Education et publié jeudi par Le Figaro.

Selon cette étude, l’effondrement de l’autorité et la violence expliquent en grande partie la crise de la vocation. Les insultes ou les propos calomnieux arrivent en tête des violences subies (37% des enseignants concernés).

L'enquête révèle une forte disparité entre le public et le privé. Si plus de la moitié (54 %) des professeurs déclare être ou avoir été en situation d’épuisement professionnel (burn-out), ils sont 56% à faire ce constat dans le public contre 49% dans le privé, constate le quotidien.

L'écart entre public et privé est encore plus marqué en ce qui concerne le fait d'être insulté ou le sentiment d'insécurité. Ainsi, 40% des professeurs disent se faire insulter dans les établissements publics contre 22% dans le privé. De même, 18% de ceux qui exercent dans le public ne s’estiment pas en sécurité dans leur établissement, quand c’est le cas de seulement 6% de ceux du privé.

Autre source de malaise chez les enseignants du second degré poursuit Le Figaro: les rapports avec les parents d'élèves. Plus d’un tiers (35%) des professeurs estime ne pas être respecté par les familles, alors qu’ils ne sont que 28% à le déplorer de la part des élèves. De nouveau, le sentiment de ne pas être respecté par les élèves est plus vrai dans le public (31%) que dans le privé (14%).

Enfin, 40% des enseignants du secondaire ont le sentiment de ne pas être soutenus par leur hiérarchie (42% dans le public et 33% dans le privé).

Un mal-être qui a de quoi décourager les vocations. Si près des deux tiers (64%) des Français se disaient prêts en 2011 à encourager leur enfant s’il souhaitait devenir enseignant, une majorité (51%) de professeurs déclare aujourd'hui le contraire.

Sondage réalisé du 2 au 10 juin 2014 auprès d'un échantillon de 501 enseignants du secondaire, extrait d'un échantillon de 603 personnes représentatif des enseignants exerçant dans l'enseignement secondaire et supérieur (méthode des quotas).

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