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Natacha Harry : "100.000 animaux abandonnés chaque année"

Natacha Harry, présidente de la SPA[@SPA]

Vétérinaire, habituée des plateaux de télévision où elle est souvent sollicitée pour son expertise, Natacha Harry est depuis un an présidente de la Société protectrice des animaux. Parmi ses combats, elle s’attache tout particulièrement à la lutte contre l’abandon, objet de la campagne estivale de la SPA.

 

Les abandons d’animaux sont-ils toujours aussi fréquents?
Malheureusement, on ne peut pas dire que leur nombre baisse. Tous les ans, 100 000 animaux sont abandonnés en France. La SPA en recueille environ 40 000, dont un tiers pendant les deux mois d’été. Quand les vacances arrivent, certaines personnes irresponsables préfèrent se débarrasser de leur animal, alors qu’il est tout à fait possible de voyager avec lui.

Quel conseil donneriez-vous pour partir avec son animal?
Il suffit de préparer son voyage : se renseigner sur les lieux d’hébergement, les moyens de transports... Si on voyage en train avec un gros chien par exemple, on prend un billet demi-tarif pour l’animal. Pour la voiture, on utilise une caisse pour les chats ou les petits chiens, tandis que les gros chiens peuvent s’installer dans le coffre, avec une grille de sécurité.

Et pour ceux qui ne peuvent pas voyager avec leur animal?
Le plus simple consiste à le laisser à un membre de la famille. Il existe aussi des sites internet qui proposent des solutions fondées sur l’entraide. Il y a enfin la solution de la pension où l’on peut placer son animal.

Quel message souhaitez-vous faire passer avec votre campagne d’été ?
C’est une campagne de grande ampleur (affichage, presse, radio) pour alerter le public sur le bilan catastrophiques de la France en matière d’abandon. Notre pays est certes leader en termes de possession d’animaux de compagnie, avec un animal dans près d’un foyer sur deux, mais il est aussi l’un des tous premiers en termes d’abandons. Il est temps que les Français réalisent la responsabilité qui est la leur lorsqu’ils prennent en animal dans leur foyer et les conséquences d’un abandon. Un animal est un être sensible comme le droit français vient de le reconnaitre et non un meuble que l’on met sur le trottoir dès qu’on en est lassé.

Insistez-vous sur cet aspect au moment de confier un animal à son nouveau maître ?
Bien sûr. Notre programme s’intitule «adoption responsable», et il peut nous arriver de refuser un adoptant si son profil est manifestement incompatible avec la prise en charge de l’animal qu’il souhaite acquérir. Par exemple, on ne confiera jamais un gros chien très énergique à une personne âgée vivant dans un tout petit appartement.

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