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En 1914 ou en 2014, Hollande s'interroge sur la paix menacée

François Hollande et le président allemand Joachim Gauck lors d'une cérémonie de commémoration du centenaire du début de la première guerre mondiale à Vieil Armand dans le nord-est de la France, le 3 aout 2014 [Thibault Camus / POOL/AFP] François Hollande et le président allemand Joachim Gauck lors d'une cérémonie de commémoration du centenaire du début de la première guerre mondiale à Vieil Armand dans le nord-est de la France, le 3 aout 2014 [Thibault Camus / POOL/AFP]

François Hollande a de nouveau cédé lundi à la tentation de l'anaphore pour appeler l'Europe et l'ONU à agir plus énergiquement en faveur de la paix dans le monde, lors des commémorations à Liège du centenaire de l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes, à l'aube de la Grande Guerre.

 

"J'ai évoqué la neutralité deux fois bafouée de la Belgique, mais aujourd'hui, la neutralité n'est plus de mise", a affirmé le chef de l'Etat français, rappelant l'invasion répétée du petit royaume par les troupes allemandes au cours des deux conflits mondiaux, en violation de sa neutralité.

Et d'enchaîner: "Comment rester neutre lorsqu'un peuple, non loin d'Europe se bat pour ses droits et son intégrité territoriale ? Comment rester neutre lorsqu'un avion civil est abattu en Ukraine ? Comment rester neutre devant des massacres de populations civiles, comme en Irak, comme en Syrie où les minorités sont persécutées ? Comment rester neutre quand un pays ami comme le Liban voit son intégrité territoriale menacée ? Comment rester neutre quand à Gaza, un conflit meurtrier depuis plus d'un mois ?"

 

Porteur d'un "message de paix"

"Le risque majeur qui menace, c'est le retour des égoïsmes nationaux, des séparatismes, des replis xénophobes", a encore lancé le chef de l'Etat français, porteur d'un "message de paix".

"Il y a une obligation d'agir et c'est l'Europe qui doit en prendre les responsabilités avec les Nations unies, c'est le message que nous devons retenir aussi de cette journée", a-t-il encore souligné.

Le président français est grand amateur d'anaphores. Sa plus célèbre remonte au duel télévisé qui l'opposait à Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle. Il avait alors enchaîné une quinzaine de phrases commençant toutes par "Moi président, je..." pendant plus de trois minutes. Cette figure de style percutante lui avait permis de prendre un certain ascendant sur son adversaire.

 

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