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Expulsion d'une famille arménienne : le PS interpelle le gouvernement

Le centre de rétention administrative de Metz. Le centre de rétention administrative de Metz. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

La diffusion sur Internet d'une vidéo montrant l'arrestation d'une famille de demandeurs d'asile près de Nancy suscite la polémique. Le Parti socialiste demande au gouvernement de faire toute "la lumière" sur cette affaire.

 

Face au tollé suscité par la vidéo de l'interpellation musclée d'une famille arménienne de demandeurs d'asile, le PS a demandé au gouvernement de faire "toute la lumière" sur "cette affaire qui ne peut que choquer".

Evoquant le "respect des droits et de la dignité des personnes", le PS "s’interroge notamment sur les méthodes utilisées par les forces de l’ordre pour emmener de force une famille avec deux jeunes enfants", peut-on lire dans le communiqué publié ce vendredi 8 août.

 

Arrestation et expulsion de la famille

Mardi, vers 6h du matin, un couple d'Arméniens et leurs filles de 7 ans et 7 mois ont été interpellés au centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) d'Essey-lès-Nancy.

"Les policiers ont demandé au mari de les suivre librement, en promettant de ne pas toucher au reste de la famille. Mais, après leur départ, une partie de l'escorte est restée sur place et a forcé la porte pour interpeller l'épouse et les enfants", a expliqué à l'AFP l'avocate de la famille, Me Brigitte Jeannot.

Sur la vidéo, filmée au portable par un autre résident du centre d'accueil, on peut voir la mère de famille hurler et se débattre alors que les policiers la saisissent par les bras et les jambes. Voir la scène en cliquant ici.

La famille, qui était visée par une obligation de quitter le territoire, a été conduite au Centre de rétention administrative (CRA) de Metz. Elle a ensuite été expulsée le lendemain vers l'Arménie, malgré le dépôt d'un recours devant le Tribunal administratif. 

 

Colère des associations

Ces images, diffusées sur Internet, ont suscité la colère des organisations associatives et la "stupéfaction" du PS.

"Sans préjuger de la situation administrative de cette famille, on ne peut traiter de la sorte des personnes, en particulier lorsque leur seule faute est de n’avoir pas de titre de séjour", a  estimé  le parti.

RESF (Réseau éducation sans frontières) et l'Ordre de Malte -France ont dénoncé les "méthodes des policiers".

De son côté, la préfecture de Meurthe-et-Moselle, contactée par l'Express, a souligné qu'il "n'y a eu ni violence ni excès de zèle". "Ce sont des situations humainement difficiles tant pour les éloignés que pour les fonctionnaires", a-t-elle ajouté.

 

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