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La Presse estime que Hollande et Valls jouent leur "va-tout"

Photo montage des 18 principaux ministres du gouvernemnet Valls II, nommé le 26 aout 2014 [Desk / AFP/Archives] Photo montage des 18 principaux ministres du gouvernemnet Valls II, nommé le 26 aout 2014 [Desk / AFP/Archives]

Avec ce gouvernement à la ligne sociale-libérale affichée, François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls "jouent leur va-tout", estime la presse mercredi.

Cohérence et clarté sont les maîtres mots du message que l'exécutif a voulu adresser avec la nomination de l'équipe Valls II. "La clarté, c’est évidemment le minimum requis après la crise politique qui stupéfie les Français, à peine rentrés de vacances...", commente Dominique Seux dans Les Echos.

"Plus un ministre ne contestera la ligne officielle. Aucune incartade ne sera admise. Il était temps...", ironise Le Figaro sous la plume de Gaëtan de Capèle.

"Il vaut mieux être seul que mal accompagné... Au fond du trou des sondages et de la crise politique, François Hollande et Manuel Valls jouent leur va-tout. Il n’y a donc qu’une seule ligne, qu’une seule stratégie et qu’une seule tête: celle du social-libéralisme, de la gauche réaliste, du compromis social-démocrate, comme on voudra", explique Laurent Joffrin dans Libération.

C'est "la pensée unique désormais au pouvoir", résume Jean-Louis Hervois dans la Charente libre.

Une ligne qui a le don de hérisser L'Humanité. Pour l'éditorialiste du quotidien communiste, Paule Masson, "l'échec est à nouveau tellement prévisible que Manuel Valls a fait chou blanc à trouver des +cautions de gauche+".

Cette "homogénéité" du nouveau gouvernement est "aussi une fragilité", prévient La Croix. L'éditorialiste du journal catholique Guillaume Goubert note que "la poutre sur laquelle il avance au-dessus des tourbillons politiques est particulièrement étroite".

"Parce qu'en rassemblant ses derniers fidèles, François Hollande a aussi joué la seule carte qui lui restait avant de se retrouver dans une impasse politique", insiste Thierry Borsa dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Parmi les nouvelles têtes, c'est celle de l'ancien banquier et conseiller de François Hollande, Emmanuel Macron, le nouveau locataire de Bercy, qui retient le plus l'attention des éditorialistes.

"Nommer à Bercy quelqu’un qui plaidait en privé, lorsqu’il était conseiller de François Hollande, pour la remise en cause du SMIC ou la fin des 35 heures, voilà qui ne va pas rassurer l’aile gauche du PS", commente Bruno Dive dans Sud Ouest.

"Certains ne manqueront évidemment pas d'ironiser sur la promotion accordée à un banquier par celui qui s'enflammait autrefois à propos de son +ennemi la finance+", ajoute Pierre Fréhel dans Le Républicain lorrain.

"Cette nomination marque, en tout cas, la rupture définitive entre le candidat qui se proclamait +ennemi de la finance+ et le président contraint de tenter le +banco+", renchérit Jacques Camus (La Montagne).

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