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L'ex-société de DSK en cessation de paiements

Dominique Strauss-Kahn, le 26 juin 2014, au Sénat.[MARTIN BUREAU / AFP]

La société d'investissement LSK, présidée jusqu'à récemment par l'ex-ministre Dominique Strauss-Kahn, a décidé de se déclarer en cessation de paiements, du fait d'une aggravation de sa situation financière, a-t-elle annoncé mercredi.

 

Les déboires de cette société, dont le siège est au Luxembourg, avaient éclaté au grand jour fin octobre après le suicide de son fondateur Thierry Leyne, intervenu quelques jours après le départ de DSK, qui n'occupe désormais plus aucune fonction au sein du groupe.

"Après la disparition tragique de Thierry Leyne, président en exercice, les membres du conseil d'administration de la société LSK ont découvert des engagements supplémentaires au sein du groupe dont ils n'avaient pas connaissance et qui aggravent sa situation financière délicate", indique la société dans un bref communiqué.

"Le conseil d'administration a constaté que ces nouvelles informations remettaient en cause la continuation de la société LSK, dont le crédit est irrémédiablement compromis. Par voie de conséquence, il a décidé de procéder à la déclaration de cessation des paiements de la société", conclut-elle.

Jusqu'alors une discrète société financière, LSK, pour Leyne, Strauss-Kahn & Partners, a défrayé la chronique fin octobre avec le décès brutal de M. Leyne, puis la révélation du départ de DSK intervenu quelques jours avant la disparition de son associé.

DSK et M. Leyne avaient notamment pour projet de lancer un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, récoltés en priorité auprès d'investisseurs de pays émergents.

L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) et fugace favori de l'élection présidentielle française avait pris la parole dans le quotidien Le Parisien du 30 octobre pour expliquer sa prise de distance avec LSK.

M. Strauss-Kahn indiquait notamment que M. Leyne avait contracté "une série d'emprunts excessifs" et soulignait avoir "probablement perdu" son investissement dans la société, dont il était actionnaire à hauteur de 15%.

Les difficultés de LSK s'était cristallisées autour d'une de ses filiales, la société de gestion d'actifs Assya Asset Management, qui est dans le viseur des autorités luxembourgeoises et qui a demandé à être placée en procédure de "sursis de paiement".

 

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