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Vers un autre système d’évaluation à l’école ?

Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale, à Paris.[©N.REVELLI-BEAUMONT/SIPA POUR DIRECT MATIN]

Faut-il réformer le système d’évaluation de l’école française ? Un débat qui revient sur le devant de la scène suite à la publication ce 17 novembre par OpinionWay d’une étude sur ce que pensent les parents des notes à l’école. Trois sur quatre sont favorables à la diminution du poids des notes, très souvent considérées comme une "alerte anxiogène". Une conférence, initiée par le ministère de l’Education, se tiendra à la mi-décembre pour évoquer ce sujet.

 

Selon une étude réalisée par OpinionWay pour l’APEL (voir ci-dessous), l’association des parents d’élèves de l’enseignement libre (enseignement privé sous contrat), sur 596 parents d’enfants scolarisés représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, les notes sont jugées comme un facteur à la fois déstabilisant (75%) et décourageant (73%) pour l’élève.

 

Les notes n’ont pas la moyenne

Neuf parents sur 10 considèrent  les mauvaises notes comme une alerte anxiogène alors qu'elles ne semblent pas être réellement un bon outil pour mobiliser l'enfant, seulement 47% des parents considèrent que l’enfant réagit positivement suite à une mauvaise note. Ainsi la volonté parentale de diminuer le poids des notes à l’école apparait comme la conséquence logique de ces appréciations. 

Il est à noter qu’en Zone d’Education Prioritaire, jusqu’à 87% des parents se disent favorables à la diminution du poids des notes à l’école. Ce chiffre montre bien que plus les notes font office de sanction, moins elles sont favorablement perçues. 

Néanmoins, 76 % des parents d’élèves trouvent que les moyennes – réalisées sur les résultats d’un élève dans différentes matières – sont une bonne chose. Elles permettent selon eux (82% des parents) de donner une idée du niveau moyen de l’élève mais aussi de classer les élèves entre eux. 

 

Conférence en décembre

En juin dernier, l’ancien ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon avait défendu l’idée d’une "nouvelle évaluation au service de l’apprentissage et des progrès des élèves". Pour lui, il fallait instaurer une évaluation plus "bienveillante".

Une grande conférence nationale sur la réforme de l’évaluation est prévue du 11 au 13 décembre, suite à trois mois d’expertise. Ces trois jours seront dédiés à des travaux de réflexion qui devraient déboucher sur un ensemble de recommandations.

Un jury - composé de professionnels de l'enseignement et d'usagers - votera pour déterminer un ordre de priorité . La ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, sera alors en mesure de prendre des décisions sur la question. Elles pourraient être applicables dès la rentrée 2015. 

 

 

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