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Dijon : l'attaque n'est "pas un acte terroriste, l'auteur souffre de troubles psychiatriques"

Un automobiliste a fauché onze piétons le 21 décembre à Dijon, criant "Allahou Akbar", selon les témoignages. [Jean Philippe Ksiazek/AFP]

La procureur de la République à Dijon a affirmé lundi que l'attaque de dimanche soir ne relevait "absolument pas d'un acte terroriste", et que son auteur souffrait d'une "pathologie psychiatrique ancienne et lourde".

 

Le conducteur de la voiture qui a foncé sur des passants dimanche soir à Dijon blessant treize personnes, a une "pathologie psychiatrique ancienne et lourde" pour laquelle il a fait "157 passages en unité psychiatrique entre février 2001 et novembre 2014", a précisé la procureur de la République, Marie-Christine Tarrare, lors d'une conférence de presse à Dijon.

"Ce qu'il faut retenir de cette dramatique affaire, c'est qu'il ne s'agit absolument pas d'un acte terroriste", a ajouté Mme Tarrare, précisant que le suspect, âgé de 40 ans, est toujours en garde à vue, et que la police judiciaire de Dijon "poursuit les investigations".

Le parquet a d'ailleurs ouvert une information judiciaire pour "tentative d'assassinat" et requis son placement en détention, et n'a donc par retenu la qualification "en lien avec une entreprise terroriste", même si l'homme, malade, a crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, ndlr), au moment des faits, selon plusieurs témoins.

 

Ancien toxicomane souffrant de troubles psychiatriques

"Pour me donner du courage j'ai crié 'Allah Akbar' pour annihiler tout esprit critique", a déclaré cet homme aux enquêteurs, dont le père est de nationalité algérienne et la mère marocaine, cité par la procureur. "Il ne conteste pas avoir délibérément foncé sur des piétons" et "n'a pas exprimé de regrets", même s'il s'est dit choqué de son propre geste, a encore dit la procureur.

Cet homme, également ancien toxicomane, prend "un certain nombre de médicaments", et présente "une psychose ancienne", faite de "délire mystique".

De même, toujours selon la procureur, dimanche, avant qu'il ne fonce avec sa voiture sur 13 passants dans plusieurs lieux à Dijon, il a "été pris par une bouffée d'empathie pour les enfants de Tchétchénie, il avait décidé de réagir à ce qu'il considère comme une injustice et de s'en prendre a l'Etat français". 

 

 

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