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Angoulême : les grilles anti-SDF retirées provisoirement

Neufs bancs publics du centre d'Angoulême ont été condamnés par un grillage, le mercredi 24 décembre 2014. [PIERRE DUFFOUR / AFP]

Des grillages controversés, installés la veille de Noël sur neuf bancs publics d'une place d'Angoulême pour décourager l'installation de SDF alcoolisés ou dealers, ont été démantelés jeudi soir "provisoirement" et "par mesure de sécurité", a-t-on appris vendredi auprès de la mairie.

 

Les grillages, "plus précisément des gabions" destinés à recevoir des pierres ou galets, précise la mairie, ont été enlevés tard jeudi soir car des adolescents avaient réussi à s'introduire dans l'un d'eux en fin d'après-midi, a précisé à l'AFP Antoine Truffaux, directeur de cabinet du maire UMP.

Les grillages devraient être réinstallés à une date ultérieure, "en fonction de la date qui sera garantie pour la livraison des galets", a ajouté M. Truffaux, qui souligne que la mairie maintient son objectif de condamner ces bancs et d'en faire un aménagement paysager.

 

Un symbole malheureux

La pose, la veille de Noël, des grillages donnant l'apparence glaçante de bancs "en cage", avait surpris plus d'un Angoumoisin et suscité des flots de réactions sur les réseaux sociaux, allant de l'approbation d'une mesure perçue comme réponse aux incivilités et à la mendicité agressive, jusqu'à l'indignation face à un aménagement ressenti comme honteux.

Depuis mercredi, la mairie a assumé de vouloir condamner ces neufs bancs attenant à une galerie marchande et qui, à cet endroit précis, étaient "utilisés quasi-exclusivement par des personnes qui se livrent à une alcoolisation récurrente, tous les jours". Elle a dit agir en réponse aux doléances de commerçants et riverains et a rappelé qu'une vingtaine de bancs restaient accessibles sur la même esplanade.

La mairie vendredi, comme le maire Xavier Bonnefont sur sa page Facebook, ont regretté que les grillages aient été installés la veille de Noël, un symbole malheureux. Elle a mis ce timing inopportun sur le compte d'un "manque de coordination" entre l'entreprise qui "a cru bien faire" en posant les grillages avant de fermer pour les Fêtes et celle qui doit livrer les galets, pas avant plusieurs jours.

 

 

 

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