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Oise : un patient évadé d'un hôpital psychiatrique tue un sexagénaire

Suite à une permission, l'homme, interné à l'hôpital psychiatrique de Clermont (Oise), n'est pas rentré.[Sebastien Bozon / AFP]

Un homme qui, après une permission, n'avait pas réintégré le centre psychiatrique de Clermont (Oise) dans lequel il était interné, a vraisemblablement tué un sexagénaire à son domicile avant de se rendre, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

 

L'homme de 45 ans s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Clermont vendredi vers 18H00, a indiqué une source proche de l'enquête, qui confirmait une information du Courrier Picard.

"Il s'est présenté de lui-même pour signaler les faits, il a conduit les gendarmes sur place. Les premières constatations sont conformes aux indications qu'il a données", a déclaré de son côté Amélie Cladière, procureure de Senlis.

Selon les premiers éléments de l'enquête, il ne connaissait pas la victime, un homme d'une soixantaine d'années qui habitait le quartier des Sables, à Clermont.

Les deux hommes se sont rencontrés pendant la permission de l'auteur présumé des faits, qui devait durer deux heures, entre 10H00 et midi vendredi.

La victime était décédée à l'arrivée des gendarmes. Le tueur présumé a utilisé un couteau pris sur place.

Le suspect n'a "pas vraiment donné d'explication", a rapporté Mme Cladière.

Il était interné au centre hospitalier interdépartemental (CHI) de Clermont depuis 2004, a précisé le directeur de l'établissement François Leclercq.

Sans domicile ni famille connus, il avait des antécédents judiciaires "lointains" et des troubles "liés à une enfance douloureuse", a-t-il rapporté, ne précisant pas la nature de ces troubles psychiatriques.

"Son séjour hospitalier se déroulait sans problème majeur et sans nécessité de recours à la justice" depuis dix ans, a encore souligné M. Leclercq.

"C'est une circonstance terrible, d'autant qu'elle était telle que rien ne laissait la présager", a-t-il ajouté.

L'équipe soignante était "stupéfaite".

Le patient avait obtenu depuis lundi de sortir deux heures le matin et deux heures l'après-midi. Jusqu'à alors, il ne quittait le centre que deux fois par semaine pour assister à un atelier thérapeutique à la campagne, à quelques kilomètres de Clermont.

Après vérification de son état de santé physique et mental, le suspect a été placé en garde à vue, a indiqué Amélie Cladière. Il sera probablement déféré devant un juge dimanche après-midi, après une nouvelle vérification de la compatibilité de son état de santé.

La question de son discernement au moment des faits sera également examinée, des vérifications qui seront ordonnées ultérieurement par un juge d'instruction.

Voyant qu'il ne rentrait pas, le personnel de l'hôpital avait, après des recherches à proximité, alerté les gendarmes.

 

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