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Internet : deux fois plus de contenus pédopornographiques retirés en 2014

Deux fois plus de contenus pédopornographiques ont été retirés d'Internet en France en 2014. [CC/cvrcak1/Flickr]

Plus de 1.000 contenus signalés en 2014 à l'Association française des fournisseurs d'accès et de services internet (AFA) ont été retirés pour leur caractère pédopornographique, soit le double du bilan 2013, a indiqué l'AFA mardi.

 

Fondée en 1997, l'AFA, qui compte parmi ses membres Orange, SFR, Bouygues Telecom, Google, Facebook ou Microsoft, a créé l'année suivante un service de signalement en ligne des contenus illicites, Point de Contact.

Sur 3.444 contenus hébergés en France et à l'étranger, et signalés comme pédopornographiques en 2014 par des internautes français, 1.094 ont reçus cette qualification après analyse de l'AFA, ce qui a conduit au retrait de 97% d'entre eux.

En 2013, 2.561 contenus avaient été signalés pour pédopornographie, parmi lesquels 550 avaient été considérés comme manifestement illégaux par l'association.

 

Des retraits de contenus plus rapides

Pour 2014, "l'ensemble des 537 contenus pédopornographiques hébergés en France représentant 2.175 URLs ont été retirés", a indiqué lors d'un point presse Carole Gay, responsable des affaires juridiques et réglementaires à l'AFA.

"Aucun de ces contenus pédopornographiques n'était hébergé par un membre de l'AFA, néanmoins presque 75% ont été retirés en 24h contre 31% en 2013", a-t-elle souligné.

 

Une augmentation des contenus illégaux

"Au total et toutes catégories confondues, 5.827 contenus ont été reçus l'année dernière par la plateforme de signalement de l'AFA parmi lesquels 43% ont été qualifiés d'illégaux, contre 31,7% en 2013", a détaillé Quentin Aoustin, juriste auprès de l'AFA.

L'AFA est compétente pour traiter les contenus "choquants", relevant de la pédopornographie, de l'incitation à la haine raciale ou encore au terrorisme.

 

La crainte des contenus de propagande terroriste

Concernant cette catégorie particulièrement scrutée dans un contexte marqué par le cyberdjihadisme, si le nombre de contenus de propagande terroriste signalés a été divisé par deux en 2014, leur qualification en tant que tel par l'AFA est passé de 8,7% à 16,6%.

Pour le seul mois de janvier 2015, au cours duquel se sont déroulées les attaques islamistes en France, Point de Contact a déjà reçu un nombre de signalements équivalent à l'ensemble de l'année 2014 dans cette catégorie.

 

Une Europe insuffisamment engagée

"La pérennité de Point de Contact, dont l'objectif de lutte contre la cybercriminalité est plus que jamais d'actualité, est menacée par le désengagement de l'Europe et l'absence d'implications de certains acteurs", met en garde à cet égard l'AFA.

L'AFA collabore étroitement avec Pharos, la plateforme du ministère de l'Intérieur (https://www.internet-signalement.gouv.fr), qui permet également de signaler des contenus illicites.

Parmi les 1.225 signalements transférés par l'AFA à Pharos l'an passé, 439 ont été transmis à des autorités étrangères, ou ont fait l'objet d'une procédure judiciaire en France.

 

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