Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué lundi qu'il était au courant de la visite en Syrie, très critiquée par le gouvernement, de quatre parlementaires. Visite dont le président François Hollande a déclaré n'avoir pas été informé.
"On m'avait dit qu'il y avait une initiative de cette sorte, je n'en connaissais pas les détails et j'avais fait dire que je la désapprouvais tout à fait", a déclaré M. Fabius sur BFMTV.
"C'est mon attaché parlementaire qui a dit : 'Il y a un certain nombre de parlementaires qui veulent aller là-bas.' Et j'ai dit 'c'est absurde'", a ajouté le chef de la diplomatie française.
Une démarche condamnée par le gouvernement
A la question de savoir s'il avait essayé de dissuader les parlementaires de se rendre à Damas, M. Fabius a répondu : "Vous connaissez ma position, la position du gouvernement français."
La visite des quatre élus à Damas, le député UMP Jacques Myard, le député PS Gérard Bapt -qui, contrairement à ses collègues, n'a pas rencontré le président syrien Bachar al Assad-, le sénateur UMP Jean-Pierre Vial et le sénateur centriste François Zocchetto, a été vivement condamnée par Manuel Valls et le président Hollande.
Une démarche disqualifiée, selon Hollande
Lors de sa visite à Manille la semaine dernière, le chef de l'État a affirmé quant à lui qu'il "n'était pas au courant" de cette équipée et qu'il n'avait "pas à l'être".
"Ceux qui font ces actes, ce type de déplacement, cette diplomatie qui n'a pas d'ailleurs à utiliser ce nom, par définition, ils le font sans rendre compte ni à leur groupe, ni au Parlement, ni à leur propre pays, ce qui disqualifie encore davantage leur démarche", avait-il ajouté.