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Terroriste de Villejuif : le petit frère avait prévenu

Le domicile de Sid Ahmed Glham, perquisitionné le 19 avril. [[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]]

Mis en examen depuis le 24 avril pour projet d'attentat au nom de l'islam contre au moins une église et pour l'assassinat d'une femme à Villejuif, Sid Ahmed Ghlam avait été dénoncé avant la tentative d'attentat par son petit frère de neuf ans.

 

Si la sœur de Sid Ahmed Ghlam, affirmait le 23 avril, que son frère "n'a jamais été un extrémiste de l'islam",  son petit frère de neuf ans, avait "signalé" son frère comme "se radicalisant", a rapporté mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l'intérieur a affirmé à l'Assemblée nationale lors de son audition devant la commission d'enquête sur la surveillance des filières jihadistes que "Le petit frère, âgé de 9 ans, a indiqué aux services que son frère se radicalisait". "Il a donc été procédé à l'audition" de Sid Ahmed Ghlam "par les services (...) qui n'a rien révélé", a poursuivi M. Cazeneuve.

 

Les services de police n'ont rien relevé de suspect

"Malgré cela les services, par delà l'entretien administratif" du suspect "ont estimé qu'il était nécessaire de procéder à un suivi téléphonique de Sid Ahmed Ghlam", a-t-il ajouté. Ce "suivi" n'a "rien révélé", il "n'a pas été constaté qu'il était en relation avec des individus connus de nos services" et "susceptibles de contribuer à la commission d'un attentat".

Sid Ahmed Glham, aurait réussi à déjouer la surveillance des services de renseignements. Bernard Cazeneuve a cité notamment ceux de "cryptologie" pour "échapper au contrôle des services" rappelant ce que prévoit le projet de loi sur le renseignement adopté par les députés pour lutter contre ces "technologies sophistiquées".

 

Sid Ahmed Ghlam était pourtant fiché

Le jeune étudiant avait exprimé sur Facebook son envie de partir en Syrie pour y mener le jihad, avait rapporté une source policière peu après la tentative d'attentat. Il était connu des services de renseignement et faisait l'objet d'une "fiche S" de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui implique une surveillance discrète au nom de la sûreté de l'Etat.

Plusieurs personnes de son entourage semblaient se radicaliser. Mais l'enquête de renseignement réalisée sur son environnement en 2014 et 2015 n'avait rien révélé d'anormale justifiant une enquête judiciaire. 

 

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