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Deux fillettes de 3 et 6 ans retenues plusieurs jours à Roissy

Les deux petites filles ont été maintenues quatre et cinq jours en zone d'attente. [AFP / ARCHIVES]

Deux petites filles âgées de six et trois ans, l'une Française, l'autre Ivoirienne, ont été retenues pendant plusieurs jours en zone d'attente de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle avant d'être libérées, a-t-on appris ce vendredi 12 juin.

 

La première fillette de six ans arrivait samedi du Cameroun lorsqu'elle a été placée en zone d'attente pour personnes en instance (Zapi), la zone où sont maintenues les sans-papiers qui ne sont pas autorisés à entrer dans le pays.

Ce, en raison d'une suspicion d'usurpation d'identité. Les agents de la police aux frontières (PAF) ont jugé qu'elle ne ressemblait pas à la photo de son passeport.

 

Libérée quatre jours après son arrivée

De nationalité française, la petite fille vit avec sa grand-mère au Cameroun où elle est scolarisée. Elle venait rendre visite à sa mère pour des vacances.

Quatre jours après son arrivée à Roissy, l'enfant a finalement pu retrouver la liberté après avoir reconnu sa mère et identifié sa classe sur une photo lors d'une comparution devant le tribunal de Bobigny.

"C'est une erreur grossière de l'administration, c'est inadmissible. Cela n'aurait pas dû avoir lieu. On ne peut pas enfermer une enfant de cet âge. C'est insupportable et regrettable", a souligné sur Europe 1 Sidonie Leoue, avocate de la famille.

 

Cinq jours en zone d'attente pour une petite fille de 3 ans

L'autre affaire concerne une petite Ivoirienne de trois ans. Egalement arrivée samedi à l'aéroport, Fanta n'a été libérée que mercredi sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD).

Selon une source proche du dossier, ce maintien, exceptionnel pour une enfant aussi jeune, a été justifié par la nécessité de vérifier l'identité de son père qui l'accompagnait. Ce dernier avait, en effet, présenté un faux passeport.

Le père de Fanta a expliqué qu'il avait agi de la sorte pour "éviter qu'elle ne soit excisée". Il a également assuré avoir demandé l'asile pour l'enfant.

Une enquête a été ouverte par le Défenseur des Droits.

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