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"Airsoft" : les règles d'un "jeu" controversé

Deux joueurs durant une partie de airsoft. [Math Puente/Flickr]

Trois adolescents sont morts ce week-end en confectionnant des fumigènes dans le but de pratiquer l'Airsoft. Ce jeu consiste à simuler une bataille militaire fictive avec des répliques d'armes. Explications sur ce phénomène venu du japon, pratiqué par des milliers de joueurs en France, que l'actualité vient d'éclairer d'une lumière tragique.

 

La mort de ces trois jeunes adolescents âgés de 14 à 16 ans dans une vieille bâtisse abandonnée à Bas-en-Basset, une petite commune de Haute-Loire, a suscité de vives émotions mais pose aussi des questions sur l'airsoft, un jeu de plus en plus populaire en France chez les jeunes. La Fédération française d'airsoft réunit au moins 3.000 licenciés regroupés dans 170 associations.

Ce jeu trouve son origine après la Seconde Guerre mondiale, au Japon. Après le désarmement du pays par les États-Unis, des collectionneurs ont eu l'idée de fabriquer des répliques d'armes, capables de tirer de petites billes en plastique. Ils ont ensuite utilisé ces armes factices dans le cadre d'une activité sportive qui consiste à reproduire une bataille armée.

 

Pas de règles officielles

Une partie oppose généralement deux équipes et  suit un scénario défini au préalable, comme la prise d'une base ennemie ou la récupération d'un ou plusieurs objets. La bataille se déroule généralement en forêt ou dans des bâtisses abandonnées.

Les règles du jeu se fondent sur le fair-play et la responsabilité du joueur. En effet, aucune marque n'apparaît lorsqu'un joueur est touché par une bille. Ainsi, quand un joueur est atteint, il doit se dénoncer et se retirer de la partie. Les participants établissent eux-mêmes des distances minimales de tir. Aucune véritable législation officielle n'existe donc.

 

Equipement quasi militaire

Comme popur une partie de paintball, les joueurs d'airsoft sont équipés de véritables effets militaires de la tête au pied, et portent des lunettes de protection.

Outre les armes à billes, les pratiquants peuvent également utiliser des fumigènes et des pétards afin de renforcer l'impression de réalité. Mais la loi réserve leur confection aux professionnels artificiers, car elle nécessite des produits explosifs dangereux et meurtriers.

Les armes, en vente libre, ne dépassent pas 2 joules, ce qui représente une puissance de tir inférieure à celle d'un paintball. Et les commerçants ont interdiction de vendre à des mineurs des armes d'une puissance supérieure à 0,08 joules. Mais de nombreuses armes, destinées à l'airsoft, bien plus puissantes et dangereuses se vendent illégalement sur Internet.

 

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