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Les contrôleurs aériens appelés à la grève les 2 et 3 juillet

A l'intérieur de la tour de contrôle de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris, le 27 décembre 2012 [Pierre Verdy / AFP/Archives]

Les contrôleurs aériens sont appelés à la grève les 2 et 3 juillet par deux syndicats, dont le SNCTA, première organisation chez les aiguilleurs, inquiets pour leur rémunération et les moyens alloués à la navigation aérienne, a-t-on appris mardi de source syndicale.

 

Contactée par l'AFP, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a confirmé le dépôt de deux préavis à la veille de la première vague des départs en vacances d'été, l'un émanant du SNCTA (49,8% des voix parmi les 4.000 contrôleurs aériens), l'autre de FO (2,9%). Lors de la dernière grève menée par le SNCTA, les 8 et 9 avril, pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, la DGAC avait préventivement demandé aux compagnies d'annuler 40% des vols prévus.

Les motifs de grogne sont cette fois très divers. Dans son préavis, daté de lundi, le SNCTA relève "une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies". Les deux syndicats dénoncent une perte de rémunération liée à la suppression ou à la refonte de diverses indemnités et réclament leur compensation.

 

La crainte d'une baisse de moyens

Alors que les différents États membres de l'Union européenne doivent remettre le 2 juillet leurs plans de performance révisés pour 2015-2019, ils s'inquiètent également d'une possible correction à la baisse des moyens prévus initialement. "Nous demandons au gouvernement de ne pas plier face aux injonctions de la Commission européenne et de respecter les engagements pris envers nous il y a un an", sur la hausse de la redevance, a expliqué à l'AFP Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA.

En juin 2014, le premier syndicat avait appelé à la grève pour réclamer une hausse supplémentaire de cette redevance acquittée par les compagnies aériennes. Il avait levé son préavis après avoir obtenu satisfaction. Le SNCTA ajoute de nombreuses autres revendications, dont la "définition d'une politique de recrutement adaptée et une "circulaire interprétative" pour clarifier l'âge limite de départ à la retraite des fonctionnaires, prévu pour reculer de 57 à 59 ans. 

Selon le syndicat, "700 contrôleurs nés entre 1959 et 1964 ne savent pas à quel âge ils vont partir à la retraite". Parmi ces revendications, certaines "devaient faire l'objet d'une négociation, mais celle-ci n'a pas commencé", se plaint le porte-parole du syndicat.

 

 

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