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Accident de Brétigny : au moins 200 personnes se rassemblent en mémoire des victimes

Wagons enchevétrés après le déraillage du Paris-Limoges, le 14 juillet 2013 en gare de Brétigny-sur-Orge [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Au moins 200 personnes ont participé dimanche à Brétigny-sur-Orge (Essonne) à une cérémonie en mémoire des victimes de la catastrophe ferroviaire, qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés il y a deux ans jour pour jour, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Victimes, proches de victimes ou habitants de Brétigny encore marqués par l'accident se sont recueillis devant la gare à l'issue d'une courte marche silencieuse, en présence notamment de la ministre de la Justice Christiane Taubira, du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies et du président de la SNCF Guillaume Pépy, qui ne s'est pas exprimé.

"Je connaissais un couple, Marc et Geneviève, qui malheureusement sont partis", a témoigné auprès de l'AFP Andrée, une petite dame aux cheveux gris, venue avec deux amies, une rose blanche à la main. "On ne peut pas oublier. J'entends encore les hélicoptères qui tournent, les ambulances."

 

"Un avant et un après Brétigny"

"Il doit y avoir un avant et un après Brétigny et sans préjuger des responsabilités, dans tous les cas, nous avons un effort collectif à faire en matière de maintenance", a pour sa part déclaré M. Vidalies.

Peu avant cette cérémonie publique, les victimes de la catastrophe du 12 juillet 2013 s'étaient retrouvées en privé, dans l'après-midi, dans un gymnase de la ville.

"Il devait y avoir 200 personnes", raconte Marc Nicollin, l'un des participants, qui a perdu un ami dans l'accident.

 

En attente d'une justice

"Le plus émouvant et le plus poignant, c'étaient les témoignages de parents de victimes. Ils attendent justice", a-t-il ajouté, précisant que Christiane Taubira s'était engagée devant eux "à ce que la justice soit faite le plus rapidement possible".

La garde des Sceaux, qui ne s'est pas exprimée sur l'enquête, a simplement rappelé dimanche qu'elle avait renforcé le pôle d'instruction du tribunal de grande instance d'Evry, en charge de la procédure, avec la nomination pour septembre d'un juge en plus.

"Le parquet recevra aussi trois magistrats supplémentaires", a-t-elle ajouté, soulignant que "les postes de greffiers vacants" allaient également être comblés.

Dans un courrier adressé au procureur en début d'année, les juges en charge de l'enquête avaient proposé que celle-ci soit transmise au pôle spécialisé en matière d'accidents collectifs au tribunal de grande instance de Paris, regrettant notamment un manque de moyens humains.

Le procureur de la République d'Evry avait refusé, arguant que si l'enquête avait été transférée à Paris, "il y aurait eu une perte de connaissance du dossier".

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