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Villes préférant accueillir des chrétiens : une distinction "funeste" pour Cazeneuve

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 20 août 2015 à Berlin [JOHN MACDOUGALL / AFP/Archives] Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 20 août 2015 à Berlin [JOHN MACDOUGALL / AFP/Archives]

Le ministre de l'Intérieur a condamné mardi les déclarations de certains maires désireux d'accueillir des réfugiés "à condition qu'il soient chrétiens", qualifiant cette distinction entre chrétiens et non chrétiens de "funeste".

 

"Cette distinction, je ne la comprends pas, je la condamne et elle me paraît funeste", a réagi Bernard Cazeneuve, interrogé sur France 2.

"Il y a une situation en Syrie où toute une série de minorités sont persécutées", a souligné le ministre. "Les chrétiens d'Orient doivent être accueillis mais il y a aussi des musulmans qui sont persécutés et il y a d'autres minorités qui le sont avec le même degré de barbarie".

Bernard Cazeneuve a rappelé la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, selon laquelle "quiconque est persécuté doit pouvoir être accueilli". "La France doit pouvoir accueillir dans ses villes tous ceux qui sont persécutés quelles que soient leurs religions, leurs histoires", a-t-il ajouté.

Quelques maires ont proposé lundi d'accueillir des réfugiés dans leur ville, à condition qu'ils soient chrétiens, l'un d'eux évoquant le risque "terroriste" pour justifier ce choix.

Le député-maire de Roanne Yves Nicolin (Les Républicains) a expliqué que sa ville pourrait "accueillir peut-être une dizaine de familles mais à la condition qu'il soit bien question de réfugiés chrétiens qui sont persécutés parce que chrétiens en Syrie par Daesh".

Le député-maire de Belfort, Damien Meslot (Les Républicains), a lui affirmé qu'il réfléchissait à accueillir des "familles de chrétiens syriens et de chrétiens d'Irak", parce qu'ils sont "les plus persécutés".

Face à l'afflux de réfugiés en Europe, le président François Hollande a annoncé lundi que la France était prête à accueillir 24.000 réfugiés en deux ans.

L'affectation des demandeurs d'asile sur les lieux d'hébergement est attribuée par l'OFII (Office français de l'immigration et de l'intégration), et ce ne sont pas les maires qui choisissent qui peut être accueilli sur le territoire de leur commune, a rappelé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

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