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«Papy Connection» : des condamnations allant jusqu'à 12 ans de prison

Laurent Fiocconi, Jacky Slovinsky et Jo Signoli à leur arrivée au palais de justice le 26 octobre 2015 à Marseille [BERTRAND LANGLOIS / AFP] Laurent Fiocconi, Jacky Slovinsky et Jo Signoli à leur arrivée au palais de justice le 26 octobre 2015 à Marseille [BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Les 15 prévenus du dossier surnommé «Papy Connection» ont été condamnés vendredi à des peines allant de 2 ans de prison à 12 ans d'emprisonnement avec sûreté des deux tiers et 100.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Marseille.

La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre de Raymond Mihière, dit "Le Chinois", 64 ans, considéré par l'accusation comme le chef de ce réseau jugé pour trafic de cocaïne et qui comparaissait détenu. Les deux prévenus les plus âgés, des anciens de la "French Connection", Laurent Fiocconi et Jo Signoli, 74 et 78 ans, ont tous deux été condamnés à 6 ans de prison et 50.000 euros d'amende. Le procureur avait requis des peines allant de 6 à 15 ans de prison contre les principaux protagonistes du dossier, et des condamnations comprises entre 2 et 3 ans d'emprisonnement pour les autres.

Eric Emmanuelidis avait notamment requis 15 ans d'emprisonnement avec une période de sûreté des deux tiers et 150.000 euros d'amende contre Raymond Mihière, et 8 et 10 ans d'emprisonnement à l'encontre de Laurent Fiocconi et Jo Signoli. "Vous n'avez pas fait illusion dans vos explications", a déclaré vendredi le président Patrick Ardid à Jo Signoli, qui comparaissait libre, à qui l'accusation reprochait d'avoir payé le billet d'une mule arrêtée avec 24,5 kg de cocaïne dans une valise à Roissy en 2012. "Mais (Le tribunal) a tenu compte de votre âge et du fait que vous n'avez pas commis d'action violente", a poursuivi M. Ardid, incitant le septuagénaire à demander un aménagement de peine. "Il arrive un âge où on court moins vite que la police: avant de finir dans ce bas-monde, essayez de faire de belles choses", a-t-il conclu à l'adresse de Jo Signoli.

"En vertu de ce dossier, si on l'analyse du début à la fin, j'aurais dû avoir normalement une relaxe. (...) Ma participation dans cette affaire n'a jamais été prouvée", a réagi auprès de la presse M. Signoli, annonçant son intention de faire appel. L'avocat de Raymond Mihière, Pierre Ceccaldi, a quant à lui évoqué un jugement "relativement satisfaisant" pour son client. "Pour moi, c'est un jugement acceptable", a-t-il poursuivi. Pour l'accusation, le groupe organisé autour du "Chinois" avait d'abord tenté de mettre en place l'acheminement de la drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe dans des conteneurs de produits de la mer surgelés. Cette idée avait été abandonnée au profit de classiques "mules" voyageant en avion quand les douanes espagnoles avait contrôlé un premier arrivage servant de test et ne contenant pas de drogue.

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