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COP21 : les contrôles aux frontières rétablis en France pour un mois

Un voyageur se fait scanner ses empreintes digitales par la douane française, le 19 octobre 2009 à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle près de Paris  [Fred Dufour / AFP/Archives] Un voyageur se fait scanner ses empreintes digitales par la douane française, le 19 octobre 2009 à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle près de Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Le contrôle aux frontières est rétabli à partir d'aujourd'hui pour un mois, avec 30 000 policiers mobilisés pour sécuriser l'entrée sur le territoire dans le cadre de la conférence de Paris sur le climat (COP21), où 195 délégations officielles sont attendues et d'importantes manifestations annoncées.

Concrètement, des contrôles auront lieu aux 285 "points de passage transfrontaliers" (voies d'accès routières et fluviales, aéroports et trains) que compte la France, entre le 13 novembre et le 13 décembre. La COP21 se tiendra du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, au nord de Paris. Deux temps de surveillance de "haute intensité" ont été définis, du 25 au 29 novembre puis du 8 au 12 décembre. Trente mille policiers seront au total mobilisés, a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve jeudi.

Le ministre de l'Intérieur  Bernard Cazeneuve le 9 novembre 2015 à Bruxelles [EMMANUEL DUNAND / AFP/Archives]
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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 9 novembre 2015 à Bruxelles
 

Ils auront pour mission de "procéder entre le 13 et le 19 novembre à des contrôles mobiles et aléatoires". Les contrôles seront ensuite renforcés "dix jours avant les manifestations des 29 novembre et 12 décembre", et "plus systématiques" quatre jours avant ces manifestations, ce qui correspond aux périodes de "haute intensité", a-t-il ajouté.

"On ne va pas réinstaller des guérites à tous les points de passage", précise toutefois une source policière, mais les contrôles vont se renforcer à l'approche du sommet. Le gouvernement doit faire face à au moins deux enjeux de sécurité majeurs, dans un contexte de menace terroriste: la protection des 195 délégations officielles et le maintien de l'ordre lors d'importantes manifestations en marge de la conférence.

Il ne s'agit pas de fermer les frontières, a affirmé M. Cazeneuve, mais "de prévenir l'intrusion sur le territoire national d'individus qui pourraient représenter un risque". Les présidents américain et chinois, Barack Obama et Xi Jinping, ont annoncé leur venue pour le sommet des chefs d'Etat le 30 novembre, de même que le Premier ministre indien Narendra Modi.

Côté manifestations, les autorités s'inquiètent notamment de la marche de mobilisation de la "coalition climat", dimanche 29 novembre dans la capitale et plusieurs grandes villes, avec au moins des dizaines de milliers de participants.

Les accords de Schengen prévoient la possibilité de rétablir les contrôles aux frontières en cas de circonstances exceptionnelles. Ce n'est pas une première: la France l'avait fait pour un sommet de l'Otan en 2009 ou encore pour le G20 à Cannes en 2011.

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