L’équipe de France affrontait, vendredi soir, l’Allemagne au Stade de France pendant les attaques survenues aux alentours de l’enceinte et à Paris.
Ce n’est qu’au coup de sifflet final que les acteurs de la rencontre ont pris connaissance de ces événements tragiques. Alors que le succès des Bleus (2-0) a immédiatement été relégué au second plan, nombreux ont été les joueurs à se précipiter devant les écrans de télévisions pour se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe, qui s’est déroulée à seulement quelques centaines de mètres d’eux. Au milieu de la première période, ils ont pu entendre au moins deux déflagrations perpétrées par des kamikazes munis de ceintures explosives, qui ont fait au total quatre victimes, dont trois terroristes.
Logiquement exemptés de conférence de presse et de zone mixte à l'issue de la rencontre, les joueurs et le staff des deux équipes ont passé la majeure partie de la nuit dans les vestiaires du Stade de France. Devant le choix des Allemands de demeurer dans l’enceinte, les Bleus ont également tenu à rester avec eux par solidarité. Ce n’est qu’aux alentours de quatre heures du matin que les hommes de Didier Deschamps ont finalement rejoint en bus leur centre d’entraînement de Clairefontaine dans les Yvelines. La conférence de presse et l’entraînement ouvert au public, initialement prévus dans la journée de samedi, ont été annulés. Le match amical entre la France et l’Angleterre, programmée mardi soir à Wembley, a en revanche été maintenu.
Une soirée effroyable. Pensée à toutes les victimes et à leurs familles... #PrayforParis #LiberteEgaliteFraternite pic.twitter.com/ZgkAhIBEiy
— Raphaël Varane (@raphaelvarane) 14 Novembre 2015
De son côté, la Mannschaft n’a quitté Saint-Denis qu’au petit matin. Les Allemands avaient en effet exprimé leur souhait de ne pas retourner dans leur hôtel parisien. «On voulait éviter tout risque, et on a décidé de ne pas traverser Paris (...) et de rester dans les vestiaires», a expliqué Oliver Bierhoff, ancien international et manager de l'équipe allemande, alors qu’une alerte à la bombe dans leur hôtel le matin du match avait provoqué l’évacuation de l’établissement pendant près de trois heures. La délégation allemande a ensuite été transférée vers l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle dans plusieurs mini-bus dépourvus de tout signe distinctif pour regagner l’Allemagne. L’avion a atterri à Francfort peu avant 10h. Et à leur arrivée, les joueurs ont été renvoyés chez eux jusqu’à lundi en attendant la décision sur la tenue ou non du match amical prévu mardi contre les Pays-Bas.